Un mouvement de protestation «qui s'inscrit dans la durée», selon Malik Rahmani, secrétaire général du Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes), s'est manifesté hier par le début d'une grève de trois jours des enseignants universitaires, rapporte le journal électronique «TSA». Initiée par le Cnes, cette grève affiche «un taux de suivi de l'ordre de 75% selon une vingtaine de rapports préliminaires des sections locales du syndicat» a précisé Rahmani. «Les universités de Tizi Ouzou, de Béjaïa et de Batna sont totalement à l'arrêt», a-t-il ajouté. S'exprimant sur le faible taux de suivi constaté à l'université d'Alger, Malik Rahmani a indiqué que «60% des enseignants, surtout en sciences sociales et humaines, sont des vacataires donc non concernés par la grève». Faisant part des revendications des enseignants universitaires du corps supérieur, le secrétaire général du Cnes explique que le mouvement demande et exige «l'amélioration de la situation socioprofessionnelle des enseignants et la mise en place d'un vrai partenariat de dialogue avec la tutelle incluant un plan pour l'avenir de l'Université algérienne». Rahmani souligne par ailleurs que «Le budget annuel du ministère de l'Enseignement supérieur est de trois milliards de dollars, alors que l'étudiant l'enseignant ne voient rien venir» et de dénoncer «la baisse du pouvoir d'achat des enseignants». Illustrant ce malaise de dimension nationale, il indiquera qu' «il y a 40 000 doctorants qui n'ont pas encore soutenu (leurs thèses) depuis des années». Toujours selon Malik Rahmani, «nous allons clôturer ces trois jours de contestation par un sit-in devant le ministère et nous reconduirons demain la grève pendant trois autres jours dès la reprise des cours, après les vacances d'hiver», a-t-il averti.