Un retrait qui, à l'évidence, doit beaucoup à la prompte intervention du secrétaire général de l'Ugta. Finalement le pays ne sera pas paralysé. Ni les entreprises et administrations, ni les foyers ne seront privés d'électricité le 10 janvier prochain comme le faisait craindre la décision prise par la Fntieg (Fédération nationale des travailleurs des industries électrique et gazière). Et ce, à l'issue «de la réunion de la commission exécutive fédérale», tenue au siège de l'Ugta à Alger. Dans un communiqué diffusé jeudi dernier, la Fntieg a, en effet, annoncé «le retrait du préavis de grève» qu'elle avait déposé au sortir de la réunion précitée. Un retrait qui, à l'évidence, doit beaucoup à la prompte intervention du secrétaire général de l'Ugta. Comme le signale le communiqué en question, aussi bien «auprès du Premier ministre» qu'auprès des principaux protagonistes du bras de fer qui s'annonçait, à savoir «la direction générale de la Sonelgaz et le secrétariat général de la Fntieg». Tout porte à croire, en effet, que la rapide réaction de Abdelmadjid Sidi Saïd a permis de lever tous les malentendus qui semblent être à l'origine de la montée au créneau des responsables syndicaux du secteur des industries électrique et gazière et des travailleurs y exerçant Dans le communiqué annonçant le recours «à une grève de trois jours à compter du 10 janvier» prochain, ses auteurs avaient, en effet, précisé que celle-ci serait nationale et affecterait «les 40 filiales que compte le groupe Sonelgaz». Un malentendu que les teneurs du communiqué de la Fntieg annonçant la grève, aujourd'hui annulée, et de celui (de presse) rendu public, jeudi dernier, 31 décembre, par la cellule de communication du ministère de l'Energie, font nettement apparaître. Dans le premier, le recours à la grève est motivé par, entre autres, «l'annulation, par le ministre (de l'Energie) et le P-DG du groupe Sonelgaz, de l'accord collectif de rang supérieur n°1-2015», conclu entre la direction dudit groupe et ses partenaires sociaux; le «refus de la tutelle (en clair, du ministère) d'octroyer une prime de gratification aux fonctionnaires ayant 40 ans et plus de service; «de régulariser les employés ayant obtenu, alors qu'ils étaient en fonction, des diplômes universitaires»; et de «maintenir les personnels ayant atteint l'âge de la retraite». Et dans le second, qui se veut, à l'évidence, une clarification de sa position sur un certain nombre de points prêtant à équivoque, le ministère de l'Energie a nié toute volonté de remise en cause d'un quelconque acquis des travailleurs du groupe Sonelgaz. Et ce, non sans préciser qu'il avait, effectivement, «émis des réserves uniquement sur le point relatif au versement de la prime (de départ à la retraite) avant un tel départ». Des réserves qu'il a justifiées «par la situation financière très sensible que vit le groupe».