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Malheur aux faibles
LE NOUVEAU DESORDRE MONDIAL
Publié dans L'Expression le 20 - 12 - 2004

L'extrémisme est une forme de peur de la modernité.
«Nouvel ordre mondial ou nouveau désordre mondial?» Cette question a été, hier, au centre des débats qui ont eu lieu à l'hôtel Hilton d'Alger et animés par Mustapha Benchenane, politologue à la faculté de droit de l'université René-Descartes Paris-V et à l'institut de Rome de l'Otan. Brossant un tableau général de la situation politique mondiale, le conférencier a souligné qu'il y a amalgame entre les deux concepts. «Un nouvel ordre mondial par qui et pour qui? Qui sont les bénéficiaires? De ce fait, tout nouvel ordre est un désordre pour les autres nations», a-t-il déclaré. Pour l'orateur, le nouvel ordre mondial trouve ses origines dans les conflits et que le terrorisme n'est que la conséquence directe de ce nouvel ordre mondial dû à la grandeur de certains Etats et à la faiblesse des autres. Cette réalité est camouflée, selon l'orateur, par des desseins politique, idéologique et religieux. Pour illustrer ses propos, le politologue a basé son intervention sur trois exemples: la guerre de l'Irak, les conflits palestinien et tchétchène. Dans le premier cas, Mustapha Benchenane a d'emblée récusé l'argumentation américaine faisant état de la présence en Irak d'armes de destruction massive (ADM). «En 1998 déjà, j'ai démontré l'inexistence des ADM. Alors, si moi, simple chercheur, j'ai atteint ce résultat, alors que dire de la CIA avec tout son arsenal?» s'interroge Benchanane avant d'affirmer que «la guerre a eu lieu parce que justement l'Irak ne possède pas d'ADM».
En contrepartie, il a cité la Corée qui proclame haut et fort qu'elle possède les ADM.
Selon le conférencier, la véritable raison de cette invasion c'est de faire main basse sur le pétrole irakien qui risque de se faire rare dans les prochaines années en raison de l'expansion du marché chinois. Concernant la soi-disant relation entre Saddam Hussein et Al Qaîda, Benchenane a été catégorique. «C'est une aberration en raison du caractère contradictoire des deux régimes», plaide-t-il. Au sujet de la Palestine, «ce conflit a cessé d'être un conflit israëlo-arabe depuis que l'Egypte a ratifié les accords de camp David», dira-t-il. Pour son règlement, «il suffit de se référer à la déclaration de la Ligue Arabe de 2002» . Cependant, force est de constater qu'il n' y a plus de parité dans le rapport des forces ni de dissuasion des faibles aux forts. «Les Etats-Unis allouent près de 400 milliards de dollars pour leur défense nationale. C'est contraire à la Charte des Nations unies», mais «le droit est l'argument des faibles», ironise le conférencier. Les Etats arabes ne se sont mis d'accord qu'une seule fois en 1973 en faisant pression sur les prix du pétrole. Chose qui avait obligé l'Europe à prendre conscience de sa vulnérabilité. «Tout au long des hostilités, aucun pays arabe n'a rappelé son ambassadeur en poste aux USA juste pour consultations» relève-t-il. Abordant le problème de la Tchétchénie, l'expert en droit international soutient «ce n'est pas un problème de politique interne mais bel et bien un problème de décolonisation». Il est bon de remarquer que les trois exemples pris en considération par l'expert ont au moins un point en commun, l'Islam, et ce n'est pas fortuit.
En effet, le musulman est aujourd'hui taxé de terroriste et d'«islamiste». Or, le terrorisme n'est que la conséquence du nouveau désordre mondial mais qui a sa rationalité, selon l'orateur.
«Le terrorisme est une forme de lutte pour l'indépendance», affirme Benchenane sans pour autant le soutenir «le terrorisme peut exercer des pressions pour modifier une politique et obtenir des changements dans la politique extérieure d'un pays». Tous ces conflits sont créés et alimentés par les puissantes nations, d'après Mustapha Benchenane, car la politique américaine a toujours besoin d'un ennemi au point d'avoir diabolisé le monde musulman. «Le 11 septembre 2001 n'est pas un événement mais la conséquence directe de la guerre du Golf», affirme l'expert. Et depuis «les Israéliens ont instrumentalisé le 11 septembre en faisant croire qu'ils sont victimes du terrorisme palestinien», déclare Benchenane; ce qui s'apparente à une tentative de criminalisation des mouvements de libération.


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