Son président estime que 80% du parc immobilier existant depuis 2004 ont été réalisés par le secteur privé. C'est parti! Les promoteurs immobiliers algériens, organisés sous la coupe de l'Organisation nationale des promoteurs immobiliers (Onpi), ont tenu hier, leur premier congrès national à Alger. Réunis hier dans un grand hôtel de la capitale, sous la houlette de Mme la secrétaire générale de la première session, Madame Houria Bouhired, en présence du président de l'Onpi, M'hamed Sahraoui, d'un représentant d'un directeur central au ministère de l'Habitat de l'Urbanisme et de la Ville, Zahana, les congressistes ont, par la voix de nombreux intervenants, pu exprimer haut et fort leurs doléances et exposer les problèmes auxquels est confrontée la corporation de ces «bâtisseurs» de l'Algérie de demain tels que qualifiés par les organisateurs. Si la formation de l'homme a été le leitmotiv de presque toutes les interventions, il faut dire que la présence du président de la Confédération algérienne du patronat (CAP), Boualem M'Rakch a donné un cachet particulier à cette rencontre de promoteurs immobiliers surtout de par l'importance du nombre de postes de travail que ce secteur génère en tout lieu et en tout temps. En ces temps où l'économie du pays a besoin de toutes les idées créatrices pour faire face à la crise latente et à venir, qui a suivi la baisse drastique des cours mondiaux du pétrole, M'Rakch a salué cette dynamique de promotion de l'emploi que l'Onpi s'attache à prévaloir dans ses projets. Parmi les nombreuses interrogations formulées lors de ces interventions, l'on relèvera le souci de conforter la fonction de promoteur immobilier en «mieux les impliquant aux processus de construction, essentiellement s'ils relèvent de l'Etat» principal pourvoyeur de marchés. Dans son intervention, M'hamed Sahraoui a regretté, tout comme il l'écrit dans l'éditorial de la revue «Amenhis», que le promoteur algérien «ne bénéficie pas au plan national des mêmes avantages que les entreprises étrangères en passant par une marginalisation (...) par rapport aux autres secteurs économiques.» Il n'a pas manqué de souligner non plus que l'Etat «détient une grande part des sources d'énergie indispensables comme le foncier, les autorisations de mise en oeuvre et de contrôle des produits (en l'occurrence les logements) avant la vente». La représentante du ministère du Travail, a surtout insisté sur le volet «formation» afin d'atteindre la promotion de la qualité dans les ouvrages, seul critère pouvant affronter les produits étrangers. Elle a rappelé que les entreprises se doivent de consacrer 1% à la formation continue selon leurs besoins spécifiques. Elle a également rappelé aux entreprises que «la formation initiale est gratuite et mise à disposition des entreprises qui doivent en profiter» pour rendre la main-d'oeuvre plus performante dans tous les domaines du bâtiment. Six ateliers ont été constitués pour examiner les problèmes aigus du foncier, les rapports des promoteurs avec l'administration, la déontologie, la question des copropriétés, la révision de la «loi 1 104» sur la promotion immobilière ainsi que les techniques de construction. Il nous a été donné de constater l'absence de Hakim Aouidet, président de la Fédération nationale des agences immobilières (Fnai) dont la présence aurait, certainement, apporté un «plus» aux travaux de ce premier congrès des promoteurs immobiliers.