5300 agences, dont 1400 affiliées à la Fédération nationale (Fnai), activent en Algérie. A plusieurs reprises, le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, Noureddine Moussa, a «menacé» de mettre de l'ordre dans le secteur des promoteurs immobiliers caractérisé par une certaine anarchie. Il en est de même pour les agences immobilières qui ont toutefois décidé de s'organiser. Cette volonté affichée de mettre en place un cadre législatif et réglementaire pour les agences immobilières nationales, a été réaffirmée hier lors d'une conférence de presse de la Fédération nationale des agences immobilières (Fnai), animée par son vice-président et chargé de l'information, Abdelhakim Aouidet. Il va sans dire que le programme de construction d'un million de logements pour avril 2009, suscite une activité positive chez tous les professionnels du secteur. Si les directives du ministre s'adressaient en particulier aux promoteurs véreux, qu'il a qualifiés «d'aventuriers» qui prennent en otage des citoyens, le corps des agences immobilières n'en est pas moins concerné dans la mesure où l'arnaque sévit dans ce domaine. Le Conseil du gouvernement avait adopté le 14 octobre passé un décret exécutif relatif à l'activité d'agent immobilier qui est tenu de mettre de l'ordre dans la profession. Le texte dudit décret préconise une mise à niveau des agents immobiliers. Ainsi, une formation professionnelle de 3 ans sera désormais nécessaire pour l'exercice de cette profession alors que sera prodigué un stage de recyclage aux agents déjà installés dans 5300 agences dont 1400 sont affiliées à la Fnai. M.Aouidet n'a pas hésité de qualifier certains gérants d'agence de «voleurs et d'escrocs qui ont terni la profession». Aussi a-t-il plaidé pour une moralisation de la profession en insistant sur «la nécessaire qualification pour exercer ce métier». Pour ce faire, a-t-il dit, «le maillon faible que sont l'information et la communication, doit être restauré». Aouidet a indiqué que 60% des agents immobiliers étaient «sans niveau» en 1998, aujourd'hui 80% d'entre eux «ont un niveau appréciable». La Fnai, a-t-il souligné, se veut être «un trait d'union entre le consommateur et le professionnel». Une de ses tâches essentielles consiste à «véhiculer l'information qui explique qu'est-ce une transaction immobilière». Cette conférence de presse a été l'occasion de présenter le numéro «zéro» de l'hebdomadaire Pro-Immo de la Fnai. Cet événement a été interprété par la presse comme une intention positive pour rester en contact avec le client et le monde professionnel qui gravite autour de l'immobilier. La publication s'adresse à trois fronts: «l'administration, dont la compréhension est souhaitée, le client, qui ne connaît pas ses droits et l'agence immobilière à laquelle est rappelée la déontologie qu'elle doit appliquer.» Cet hebdomadaire, au prix de 20 dinars, a été tiré à 10.000 exemplaires. Ce support médiatique de la Fnai, sera consulté par tous les corps de métiers afférents aux logements, locaux, terrains...Les architectes, les entreprises de construction ou les experts nationaux et internationaux y auront accès. C'est une véritable banque de données, de statistiques, et de conseils de jurisprudence pour les professionnels, a affirmé Aouidet.