L'Assemblée populaire de la wilaya de Bouira compte 43 membres répartis comme suit: 15 élus FLN, 10 du RND, 7 du FFS, 6 du MPA et 5 du HMS. Suite à l'élection du président Ziane Slimane au Sénat, la présidence est vacante; aujourd'hui se déroule l'élection du nouveau président. Les articles 58 et 59 du Code de wilaya définissent la procédure du suffrage et les conditions de candidature. C'est cette candidature qui pose problème dans les rangs de l'ex-parti unique. Même le déplacement d'un membre du bureau politique, lundi dernier, n'a pas pu départager les deux parties en opposition. Une partie de la direction du parti au niveau local, favorise la candidature de Saadali quand une autre préfère Zemmar Rachid. A moins d'une alliance en coulisses entre le RND et le FLN, surtout que la formation de Amar Saâdani a plébiscité Bensalah au perchoir du Sénat, le sort de la présidence de l'APW est ouvert à toutes les probabilités parce que le FLN ne dispose pas des 35% exigés, il ne peut postuler seul au poste. L'administration de son côté craint de se retrouver devant un vide juridique si un autre militant du FLN venait à postuler même en qualité de candidat libre, ce que la réglementation rejette. L'obligation réglementaire faite à la première formation politique du pays de ne présenter qu'un seul et unique candidat peut diviser les rangs, fait qui profitera à ne pas douter aux éventuels autres candidats. Certain que dans de pareilles situations, les coulisses s'activent, il est fort possible que le RND se retire de la course et opte pour son allié conjoncturel aux dépens des autres partis siégeant à l'APW, en l'occurrence le MSP, le MPA et le FFS. Cet imbroglio politique aura des répercussions s'il venait à persister sur le développement de la wilaya. L'instance délibérante demeure un soutien de l'exécutif dans le suivi des programmes. Elle est aussi la voix des citoyens. Un blocage pour cause de non-élection de son président affectera la bonne marche de la wilaya qui n'a pas besoin de cela. L'ensemble des parties appelle à la raison, même si la discipline partisane n'est pas le point fort dans les rangs de nos formations politiques. Précisons à ce sujet, qu'une élue du FFS a rejoint le FLN après son exclusion par la formation du défunt Ait Ahmed. Le RND lui emboîtera le pas pour mettre fin aux fonctions au sein du parti d'un de ses élus. En attendant le verdict de l'urne aujourd'hui, les plus initiés misent sur la victoire de l'ex-parti unique surtout que son partenaire de l'alliance présidentielle «évitera «de présenter un postulant en guise de reconnaissance à la reconduction de Bensalah à la tête du Sénat malgré la perte de la majorité par le parti d'Ahmed Ouyahia au sein de la haute chambre. Une alliance RND-FLN aboutira à l'obtention d'au moins 25 voix sur les 43.