L'Isco se réunira jeudi prochain au siège d'El Islah et arrêtera par la même occasion la date du congrès. La réunion de l'Instance de suivi et de concertation de l'opposition (Isco) prévue pour la journée d'avant-hier au siège du mouvement El-Islah a été reportée à jeudi prochain pour des raisons liées à l'agenda des partis y participant des chefs de parti et personnalités qui participeront à cette rencontre avec les membres de cette instance, n'étaient pas disponibles, a fait savoir hier le secrétaire général du mouvement El-Islah, Filali Ghouini. «Il n'y a pas de différends au sein de cette instance, tel que colportés par des médias», selon le premier responsable de ce parti islamiste. Les leaders des partis de la Cltd et ceux issus du Pôle des forces du changement, trancheront sur la date et le lieu de la tenue du deuxième congrès, d'après notre interlocuteur. Il est fort possible que la date symbolique du 24 Février soit retenue. Plusieurs propositions ont été formulées dans ce sens lors de la dernière réunion de cette instance. Les préparatifs du deuxième congrès de l'opposition ou Mazafran 2 prévu au mois de février ainsi que la situation politique, en particulier le projet de loi portant révision de la Constitution, seront autant de points qui seront abordés lors de cette réunion qui se tiendra au siège d'El-Islah. Selon lui, «les discordes organiques qui secouent bon nombre de partis de l'opposition n'auront aucun effet sur la cohésion des partis et personnalités regroupés dans l'alliance stratégique de l'opposition». Dans ce contexte, le président de Jil Jadid, Soufiane Djilali a appelé les partis de l'opposition à «présenter son alternative, en élaborant notamment les grandes lignes d'une Constitution consensuelle et nationale». D'après le premier responsable de Jil Jadid, il sera question de répondre à la question:«Quelle Constitution voudrait-on choisir pour l'Algérie?» L'opposition toutes tendances et obédiences confondues, «doit se préparer au chaos vers lequel s'achemine le pays», dit-il. «Il ne s'agit pas d'élaborer un projet de société, mais de se donner un cadre général pour débattre sur les fondements authentiques pour obtenir une Constitution nationale. La réunion de 1'Instance de suivi et de concertation(Isco), prévue le 21 janvier devra aborder ce dossier», a-t-il fait savoir. «L'opposition (...) doit retrouver son deuxième souffle après Mazafran en passant à une étape supérieure», a-t-il estimé. Selon lui, «la nouvelle mouture de la Constitution ne règle pas la problématique de la succession au pouvoir, car le conflit reste ouvert. Cet état des lieux est illustré par la guerre ouverte entre le secrétaire général du FLN, Amar Saâdani et le secrétaire général par intérim du RND, Ahmed Ouyahia». Regroupée au sein de la Coordination pour les libertés et la transition démocratique (Cltd) et l'Instance de suivi et de coordination (Isco), l'opposition devra revoir sa stratégie et élaborer sa feuille de route pour concrétiser ses revendications, notamment pour contraindre le pouvoir à la négociation. Le ton sera donné, le 21 janvier prochain. Depuis le 10 juin dernier lors de la rencontre de Mazafran, qui a consacré la rupture totale avec le pouvoir, le fossé ne cesse de se creuser entre les deux camps. Ayant rejeté autant dans la forme que dans le fond le projet portant révision constitutionnelle, les participants à la rencontre du Mazafran réclament une transition démocratique qui sera entamée par l'organisation d'une présidentielle anticipée. Il est clair que durant les deux mois de janvier et février, les acteurs politiques de l'opposition et le pouvoir vont abattre leurs cartes et tenter d'imposer leurs agendas respectifs.