img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P160120-09.jpg" alt=""Un record de 7000 spectateurs"" / «On doit se concentrer sur la qualité des films et non pas sur leur nationalité», ont affirmé les organisateurs. Zehira Yahi et Ahmed Bejaoui, respectivement commissaire et président d'honneur ont animé hier matin à la salle El Mouggar un point de presse pour établir le bilan de la 6e édition du Festival international du film engagé qui s'est déroulé du 12 au 19 novembre dernier. D'emblée, les conférenciers feront remarquer que l'objet de ce point de presse était surtout d'écouter les suggestions des journalistes en vue d'améliorer davantage ce festival. M.Bejaoui insistera sur l'importance de la qualité de la programmation proposée durant cet évènement qui a vu pour rappel la projection de 19 documentaires et 18 longs métrages fictions, deux rencontres professionnelles et deux tables rondes, dont une autour de l'impératif d'enseigner le cinéma dans les écoles et l'autre destinée à la jeunesse et le cinéma. Mais aussi trois master class, dont un autour du documentaire ayant invité des professionnels du genre à parler de leur expérience afin que les nôtres puissent en profiter. Aussi, plusieurs hommages ont étrenné ladite édition qui, faut-il le reconnaître, a vu de très bons films en majeure partie, diffusé à la salle El Mouggar puis projetés le lendemain à la cinémathèque. «L'accent placé sur le documentaire vient avec le recul sur ce genre. C'est la principale école qui mène vers les longs métrages fictions,» imputant aussi la bonne fréquentation de la cinémathèque «aux besoins d'animation qui s'est avérée bien réelle en présence d'intervenants de qualité», a-t-il estimé. C'est pourquoi a-t-il fait savoir «l'animation est primordiale et il est impératif d'enseigner le cinéma et ce festival devrait servir à ça justement pour qu'il revienne dans les salles.» Prenant la parole, Zehira Yahi estimera que si «les journalistes font cette revendication, peut-être qu'elle arrivera aux oreilles des responsables». A propos de la gratuité de l'accès au festival, Madame Yahi, dira celui-ci n'est pas habilité à faire des recettes. A propos du manque de films arabes, les organisateurs sont revenus sur leur sentiment de ne pas déranger le Festival du film arabe d'Oran, soulignant que le Festival du film engagé donne chaque année de la visibilité aux films sur la Palestine et le Sahara occidental. «Aussi, deux films algériens suffisent pour donner la chance aux films des autres continents.» A propos de l'impossibilité de programmer les films dans d'autres municipalités de la ville, Madame Yahi indiquera que les raisons sont purement techniques, sachant que seule la salle El Mouggar possède le DCP qui coûte cher et la Cinémathèque qui en loue un autre. S'agissant de la non-dotation des Prix d'argent Mme Zehira Yahi dira qu'au festival il n'a jamais été question de doter ces prix. «Le festival est dédié au film engagé et c'est bien perçu par les réalisateurs qui y participent. Nous allons vers une restriction budgétaire drastique de nos ressources, ce n'est pas maintenant qu'on pourra se permettre cela», et M.Béjaoui d'ajouter: «C'est mieux ainsi et c'est plus sain.» «Comme ça on n'infecte pas les esprits et les intentions et puis notre préoccupation majeure est de montrer des films qu'on ne regarde pas forcément ou assez et qui ne nous regardent pas. On devrait aussi se concentrer sur la qualité des films et non pas sur leur nationalité.» S'agissant de la date de tenue du festival et la problématique de se plier aux plannings de tous les festivals, Mme Yahi fera remarquer qu'une proposition de maintenir le festival, en novembre, soit après les JCC serait la bonne solution. Les organisateurs se sont en outre félicités du nombre croissant de spectateurs qui a atteint cette année les 7000 spectateurs, ce qui constitue selon eux «un record». A propos de la diminution des subventions, Yahi avouera trouver un deuxième choix: «Nous allons sûrement vers la solution des sponsors...», alors que M.Béjaoui soulignera quant à lui «la qualité des gens qui étaient notamment au jury, leur générosité, des personnes qui ont rehaussé le festival, ce qu'a dû ressentir le public». Une des nouveautés à marquer dans l'agenda du festival serait l'instauration prochainement du ciné-club en faveur des jeunes, qui sera organisé au moins une fois chaque mois, comme souhaité par. M.Béjaoui. «Ce qui rentre dans notre logique d'éducation et ce serait magnifique», a t-il argué. A propos du Prix de la presse, Zehira Yahi dira que «la balle est dans votre camp», notant que c'est aux journalistes de proposer des idées pour comment l'instituer.