Répondant à l'appel du syndicat Snapap, des centaines de travailleurs relevant du secteur de la Fonction publique ont battu le pavé de l'artère qui sépare la Maison de la culture de Béjaïa et le siège de la wilaya pour dénoncer la «cherté de la vie», qu'ils disent ressentir particulièrement depuis le 1er janvier, date d'entrée en vigueur de la loi de finances 2016 relevant de plusieurs secteurs d'activité, dont les communes, la direction des équipements publics (DEP), la culture, l'administration publique, l'enseignement supérieur et les oeuvres universitaires, l'Education nationale, la santé publique. les travailleurs frondeurs ont décrié haut et fort «la politique d'austérité décidée par le gouvernement notamment», ajoutent-ils depuis «l'adoption de la loi des finances 2016». Les protestataires, qui ont observé parallèlement un débrayage de protestation d'une journée, ont partiellement paralysé les communes et les différents services administratifs. Les responsables syndicaux n'ont toutefois pas donné le taux de suivi du débrayage mais certaines communes sont restées hier totalement paralysées au même titre d'ailleurs que le transport scolaire. De la Maison de la culture Taos Amrouche, jusqu'au siège de la wilaya puis vers la place Saïd Mekbel, dite «place de la Liberté», les travailleurs frondeurs ont scandé des slogans dénonçant «toutes les mesures découlant récemment de l'application de la loi de finances». «Nous voulons dénoncer la politique d'austérité du gouvernement et l'étranglement social dont font l'objet les travailleurs à travers la loi des finances 2016», soutenait hier le responsable du Snapap, un syndicat qui donne l'impression de prendre de l'ampleur dans le secteur de la Fonction publique. Le président de la coordination du Syndicat national des administrations publiques (Snapap) de la wilaya de Béjaïa et membre de la Fédération de wilaya de l'enseignement supérieur affiliée au même syndicat, a abondé dans le même sens, faisant ressortir «les craintes du monde du travail» dans le sillage de ces mesures draconiennes. «Nous voulons l'amélioration de notre pouvoir d'achat par un salaire digne», ajoute un autre syndicaliste et «non des mesures aggravant notre situation sociale». Les travailleurs frondeurs ont dénoncé «la révision à la hausse des tarifs de l'énergie induite par l'application de la loi de finances, qui s'est répercutée négativement sur d'autres secteurs. D'autres points et non des moindres ont été également soulevés lors de cette manifestation. Il s'agit notamment de vieilles revendications, dont la révision des statuts de la Fonction publique et des secteurs qui en sont rattachés de façon à induire des hausses de salaires, la baisse de l'IRG, la révision du point indiciaire, l'ouverture des postes budgétaires et l'intégration des contractuels, l'arrêt des harcèlements envers les travailleurs et syndicalistes, etc. Près de trois heures après, les manifestants se sont séparés dans le calme mais non sans se donner rendez-vous pour d'autres actions à l'avenir.