Pas moins de 36 secteurs ont été paralysés par ce débrayage dont celui des communes qui a enregistré un taux de suivi de 80%. Le service minimum a été assuré. L'appel du Snapap-Felfoul pour un débrayage national de trois jours n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd. L'action initiée par le syndicat de Belkacem Felfoul a été largement suivie à travers tout le territoire national. Défi relevé pour le syndicat qui a misé sur la paralysie “totale" de 36 secteurs de la Fonction publique. La mobilisation n'a pas atteint les 100% comme l'avait souhaité le Snapap, mais le taux de suivi national enregistré pour les 36 secteurs concernés est de 75%. Chose somme toute normale quand on sait que des syndicats rivaux se sont démarqués de cette action. Cela dit, le taux de mobilisation des personnels de la Fonction publique varie d'un secteur à l'autre, tient à préciser le syndicat. Selon les rapports de wilaya parvenus au Snapap, “divers secteurs ont été totalement paralysés par cette action de protestation contre la non-satisfaction de la plate-forme de revendications socioprofessionnelles". Le syndicat cite notamment le secteur des communes avec 80%, idem pour l'urbanisme, 70% pour l'enseignement supérieur, l'intérieur, la formation professionnelle, la santé, les travaux publics, l'agriculture et l'hydraulique. Le secteur de la solidarité nationale a connu la plus forte mobilisation avec pas moins de 90% de taux de suivi du débrayage. “Le taux de suivi était variable pour le reste des secteurs tels l'éducation nationale, la jeunesse et les sports, les finances et la culture", note un communiqué du Snapap. Et de dénoncer “les entraves à l'exercice du droit syndical garanti pourtant par la Constitution et la loi 02-90 relative au droit de grève". Des entraves et autres dépassements, voire “des menaces" ont été recensés par le syndicat, notamment dans les secteurs de la formation professionnelle, l'enseignement supérieur et les finances. “Des grévistes ont été empêchés d'afficher l'appel au débrayage et la plate-forme de revendications à l'université de Ouargla et au secteur des finances de la wilaya de Mascara. Les plus graves dépassements ont été enregistrés dans la formation professionnelle." Le syndicat dénonce, par ailleurs, “les rumeurs selon lesquelles le gouvernement aurait répondu favorablement aux revendications des travailleurs". Il révèle qu'“à l'heure où ce communiqué est rédigé, le secrétariat national n'a reçu aucune réponse officielle du gouvernement sur la plate-forme de revendications". Le mouvement de grève se poursuivra donc jusqu'au troisième jour sur fond de vigilance. Les adhérents sont appelés à ne prêter une oreille attentive qu'aux instructions émanant du secrétariat national du Snapap. À signaler par ailleurs que le secteur de l'éducation nationale a été fortement perturbé aussi par le débrayage des directeurs et censeurs de lycées affiliés à l'Unpef. Selon ce syndicat, le taux de mobilisation a atteint les 74,20%. M B