«Farid Oulmi ne parle qu'en son nom; les livreurs de lait et l'Ugcaa s'en tiennent, pour leur part, à l'accord conclu avec le ministre du Commerce.» Contacté, hier, par téléphone pour avoir l'appréciation de son organisation sur les informations qui circulent depuis deux jours sur la menace de grève illimitée que comptent observer, à partir du 1er février prochain, les livreurs de lait exerçant au niveau du Complexe laitier d'Alger (Colaital), sis à Birkhadem, Djamel Saâdoun, secrétaire national de l'Ugcaa (Union générale des commerçants et artisans algériens) chargé de la solidarité nationale, s'est catégoriquement inscrit en faux contre de telles informations. Pour lui, «l'Ugcaa s'en tient au contenu de l'accord que les livreurs de lait ont signé, au terme des négociations qu'ils ont eues au début de ce mois, dans le prolongement de la grève de deux jours qu'ils avaient observée, avec le ministre du Commerce». Un accord qui, nous a-t-il déclaré, «a pratiquement pris en considération les trois revendications qu'ils avaient présentées». Et de préciser: «Concernant l'augmentation de leur marge bénéficiaire sur chaque sachet de lait livré, le ministre s'est engagé à la porter de 0,75 DA actuels, à 0,90 DA. De même qu'il s'est engagé à intercéder auprès du Centre national du registre du commerce (Cnrc) pour que, dorénavant, leur registre (de commerce) ne comporte, à propos de l'activité qu'ils exercent, que la seule mention de «distributeur de lait» et ce, en lieu et place de la double motion, pour laquelle ils étaient doublement imposés, «de transports de marchandises et de produits alimentaires». Et auprès des banques pour que tous ceux d'entre eux qui souhaitent acquérir un nouveau véhicule de transport, puissent obtenir des crédits au taux bonifié de 3%. C'est, a poursuivi notre interlocuteur, «sur la base de cet accord en trois points que les livreurs avaient cessé leur mouvement de protestation du début du mois en cours». Une manière de désavouer «l'attitude du président de la Fédération des livreurs de lait» - à titre indicatif, une structure affiliée à l'Ugcaa - qui semble être à l'origine des menaces précitées d'une grève illimitée (des livreurs de lait) à partir du 1er février: «Farid Oulmi ne parle qu'en son nom; les livreurs de lait et l'Ugcaa s'en tiennent, pour leur part, à l'accord conclu avec le ministre du Commerce», nous a, en effet, déclaré Djamel Saâdoun. Qui, ce faisant, confirme la «lune de miel», dont L'Expression s'est fait l'écho dans son édition du jeudi 21 janvier, existant présentement entre son organisation et les pouvoirs publics. Une «lune de miel» parfaitement illustrée par l'annonce, lors de la dernière session ordinaire du conseil national de l'Ugcaa, tenue mercredi dernier, de la transmission à tous les adhérents de son organisation, par Salah Souilah, secrétaire général de l'Ugcaa, d'une instruction leur enjoignant de ne pas procéder à des augmentations des prix des produits qu'ils commercialisent ou des services qu'ils fournissent. Toute la question est, toutefois, de savoir si Farid Oulmi, le président de la Fédération des livreurs de lait, parle effectivement en son seul nom...