Les multinationales veulent réduire l'Algérie à un simple marché pour écouler leurs marchandises, au détriment des produits locaux. S'exprimant hier, lors d'un point de presse animé à l'occasion de la clôture des assises nationales des jeunes de son parti, qui se sont déroulées durant ce week-end au centre de la mutuelle des travailleurs du bâtiment à Zéralda, Louisa Hanoune n'a pas manqué l'occasion pour fustiger «les bulldozers» des privatisations des entreprises publiques menées à la hussarde.«Nous sommes en état d'alerte générale. Le gouvernement est déboussolé. A force de persister dans cette politique de pourrissement, notre pays finira par connaître le même sort que connaît actuellement la Côte d'Ivoire. Aujourd'hui, des centaines de milliers d'emplois risquent de disparaître. Et c'est au profit des multinationales qui veulent réduire l'Algérie à un simple marché pour écouler leurs marchandises au détriment des produits locaux «lance la secrétaire générale du PT. Se voulant plus précise, Mme Hanoune cite l'exemple de la délocalisation de la population de Hassi Messaoud qui, selon elle, ne vise autre chose que la facilitation «l'engouffrement» des multinationales qui veulent accaparer l'unique ressource du pays, les hydrocarbures». A travers l'option de la libéralisation économique, menée tambour battant par l'Exécutif, Louisa Hanoune n'en décèle qu'un retour au féodalisme et à un colonialisme autrement conçu. Au sujet de l'amnistie générale prônée par le président de la République, Mme Hanoune a déclaré qu»il faut, de prime abord, commencer par l'assainissement de la situation politique du pays. Et pour atteindre cet objectif, le gouvernement doit ouvrir les dossiers les plus épineux. Il faut régler définitivement le problème des disparus et réhabiliter les victimes, restaurer les libertés, abroger le code de la famille...». Pour la secrétaire générale du PT, l'amnistie générale est un moyen adéquat pour aboutir à la réconciliation et, pour ainsi dire, au pardon. Néanmoins, a-t-elle ajouté, il faut d'abord connaître le contenu de ce projet, dont le président Bouteflika parle presque sans cesse. S'exprimant lors des assises des jeunes du parti, le coordinateur national, M. Arezki Aïchi, a tenu à préciser que «l'organisation jouit de l'autonomie interne de fonctionnement». Enfin, outre cette organisation juvénile, il est prévu, pour les mois à venir, la création d'autres organisations, la secrétaire générale du Parti des travailleurs a cité, entre autres, l'organisation des femmes algériennes qui sera mise sur pied le mois de mars 2005.