Leur association a proposé le relèvement du taux de soutien de l'Etat de 7 à 33,25 dinars le litre. Un coup de pouce pour la production de lait en Algérie. Les membres de l'Union nationale des paysans algériens (Unpa) ont appelé à un union entre tous les opérateurs de la filière agricole pour développer le secteur, notamment celui du lait. Cette initiative a pour but d'améliorer la production et de mettre fin à la consommation exclusive. Cependant, l'Algérie continue d'importer du lait en poudre pour un milliard de dollars annuellement. La solution pour M.Alioui, secrétaire général de cette Union, est tout simplement de mettre en place un partenariat durable et efficace. Un partenariat qui permettra de résoudre, une fois pour toutes, ce problème qui persiste. «Il est nécessaire qu'une coopération voie le jour entre les industriels et les éleveurs pour augmenter la production de lait», a-t-il déclaré, lors de la Journée nationale du lait, à Oran. «Nous aspirons à faire du marché algérien un espace productif et non exclusivement de consommation», a-t-il ajouté. M.Alioui a précisé que «l'Algérie produit près de 2 milliards de litres, alors que le seuil pour une autosuffisance est estimé à 3,2 milliards de litres par an». Cette solution pourra-t-elle résoudre ce problème? Rappelons que le pays a été secoué, durant plusieurs semaines, par une pénurie d'approvisionnement de cette matière importante pour la consommation algérienne. En effet, les Emiratis veulent relancer ce secteur mais pour l'instant il ne s'agit que d'intention d'investir. De son côté, le directeur général de l'Office national interprofessionnel du lait (Onil), Mohamed Tahar Benyoucef, a annoncé, avant-hier, à Oran que son organisme propose le relèvement du soutien de l'Etat à la production de lait de 7 à 21 dinars le litre pour réduire le volume des importations. S'exprimant au cours d'un point de presse, organisé en marge du Salon professionnel des éleveurs et des producteurs de lait, à l'occasion de la Journée nationale du lait, il a indiqué que l'Onil «travaille pour augmenter de 5 à 10% le niveau de collecte de lait frais, aujourd'hui estimé à 15%de la production nationale. Cette manoeuvre réduira le volume des importations de lait en poudre». Pour sa part, l'Association nationale des éleveurs et des producteurs de lait frais a proposé le relèvement du taux du soutien de l'Etat de 7 à 33,25 DA le litre. Par ailleurs, M.Alioui a souligné qu'un dossier d'importation de 150.000 génisses dans un horizon de trois années est actuellement à l'étude au niveau du Gouvernement. Concernant la relance du secteur de l'agriculture, il a souligné que l'Unpa «souhaite un soutien du secteur évalué entre 4,5 à 10,50%, comme le fixent l'Organisation mondiale du commerce et les autres organismes internationaux». Ainsi, il a appelé à une transparence dans l'octroi de ce soutien, pour «le mobiliser en faveur de la production et préserver les fonds publics». Aussi a-t-il soulevé les mesures attractives prises par l'Etat en faveur de la céréaliculture. Il a précisé qu'«actuellement, le prix d'achat du quintal de céréales auprès des producteurs est fixé à 4000 DA le quintal alors qu'auparavant il était de 1800 DA le quintal».