Louisa Hanoune a-t-elle sous-estimé la portée du mouvement de redressement apparu dans les derniers jours de l'année écoulée, dans son parti? A-telle commis une erreur d'appréciation en le réduisant à la seule personne de Samir Labatcha, député d'Alger du Parti des travailleurs? Tout porte à le croire au vu de la dernière évolution que vient de connaître cette affaire. Une évolution de taille, par les conséquences qu'elle pourrait avoir sur le devenir de la situation au sein du PT, il faut le dire. Et dont s'est fait l'écho, sur un ton triomphal, un communiqué dudit mouvement, signé par Samir Labatcha, parvenu à notre rédaction. Qui, en l'occasion, précise la dénomination du premier: «Mouvement du salut du PT» et la fonction du second «coordinateur» du mouvement en question. Il y est, en effet, rapporté que «le ministère de l'Intérieur a répondu favorablement, «en date du 27 janvier 2016», au recours introduit par les «redresseurs» du PT pour contester la décision d'exclusion prise contre eux par, pour reprendre les termes que ses auteurs ont employés, «la clique dirigeante actuelle du parti». Tout en déclarant, et en se réjouissant, que cette réponse mette à nu «les mensonges sur lesquels cette clique s'est appuyée pour prononcer l'exclusion des militants et dirigeants qui la contestent», les auteurs du communiqué du «Mouvement du salut du PT» dévoilent ouvertement leur intention «de ne pas rester les bras croisés» et, partant, «d'aller de l'avant dans la voie du redressement de (leur) parti». Parmi les actions, allant dans ce sens, prévues pour être entamées en priorité, ils annoncent, comme première étape, «le rétablissement de l'unité des rangs des militants, qu'ils soient de base, cadres ou dirigeants, restés fidèles aux principes du PT» et, comme seconde, «la tenue d'une rencontre extraordinaire des membres du comité central du parti». Deux objectifs qui sonnent comme des réponses on ne peut plus claires aux interrogations posées en début d'article. Et, par la même, semblent être annonciateurs du début de la fin de la mainmise de Louisa Hanoune sur le Parti des travailleurs; une mainmise, pour rappel, de plus d'une vingtaine d'années...