Les étals et autres commerces ambulants, qui faisaient le décor de la cité, ont disparu. La ville, qui croupissait sous des tonnes d'ordures, s'est réveillée, ces derniers jours, avec la sensation de vide. Les étals et autres commerces ambulants, qui faisaient le décor de la cité, ont disparu. Cette situation, née d'une décision du nouveau wali de réhabiliter le cadre de vie, a engendré des conséquences contraignantes sur la vie des ménages. Les marchés hebdomadaires sont devenus interdits et les quartiers se sont fermés devant les véhicules hippomobiles. Les arcades ont été débarrassées des baraques qui obstruaient ce passage névralgique pour le centre-ville. Les autorités locales, pour calmer les esprits des ménagères, ont tenu à préciser que la ville sera dotée d'espaces marchands à même de permettre aux ménages de s'approvisionner dans de bonnes conditions. Des sites ont été choisis pour servir d'assiette aux futurs marchés hebdomadaires. La commission qui a procédé à ce choix a retenu comme critère l'accessibilité du lieu, sa position géographique (sur la périphérie de la ville et en dehors de la zone urbaine) ainsi que sa fonctionnalité. Des terrains viabilisés ont été retenus et devraient en principe accueillir de nouveaux marchés de la ville. Ces transformations sont mal perçues par les anciens commerçants des arcades, qui ont été déplacés vers le sous-sol du marché Michelet. Ces derniers, au nombre de 52, ont rencontré, il y a quelques jours, les responsables de l'APC pour demander une révision des loyers qui sont de l'ordre de 825 DA/mois. «Quand nous étions installés aux arcades, nous pouvions accepter ce loyer, mais aujourd'hui, avec notre installation dans le sous-sol de Michelet, on se roule les pouces, on chôme», diront des commerçants rencontrés devant le siège de l'APC. Les responsables de la commune ont promis d'étudier le problème et de trouver des solutions qui ne pénaliseraient aucune partie. Sur un autre plan, les fleuristes, qui étaient installés au niveau du marché Michelet, se verront déplacer vers la place Hoche. La mesure a réjoui les habitants de ce quartier, qui ont trop souffert des ordures et de la présence contraignante de dizaines de transporteurs publics qui avaient fait des lieux un parking. La place, située en plein centre-ville, a été le théâtre, à plusieurs reprises, de bagarres rangées entre ces transporteurs qui se disputent parfois des clients et des espaces de stationnement. Un projet portant sur l'édification d'un espace commerçant, qui viendra occuper l'esplanade du complexe El Anik a été retenu, et les travaux seront incessamment lancés. Vingt kiosques pour les fleuristes, des boutiques pour libraires et commerçants en produits de beauté et cosmétiques seront construites dans les prochains jours. Ce tableau est complété par une autre nouveauté qui vient bouleverser le paysage commerçant de la ville d'Oran. Il s'agit du transfert du marché de la friperie de M'dina Jdida vers un autre espace et la construction d'un complexe commercial sur l'assiette récupérée. Ce projet créera environ 250 emplois.