Riche en événements, le week-end politique a été marqué par la sortie sur le terrain des trois poids lourds que sont le FLN, le RND et le FFS. De ses sorties, il s'est dégagé deux faits saillants d'une importance capitale. Le premier est que la majorité des partis se sont rendus à l'est du pays pour animer des rencontres avec leurs militants. Le second fait est que ces rencontres ont été marquées par des appels à l'unité nationale. A l'évidence, cet appel s'est exprimé de différente manière. Pour Amar Saâdani du FLN, qui a choisi une agence d'informations allemande, il s'agissait de soutenir et d'appuyer la démarche du président Bouteflika, symbole même de cette unité nationale et de réconciliation. S'exprimant hier, devant une assistance nombreuse à Skikda, le secrétaire général par intérim du RND, Ahmed Ouyahia, a affirmé que le RND, avec les principaux partis, dont notamment le FLN, étaient «mobilisés pour protéger le pays contre toute menace ou tout danger visant à casser la maison Algérie et la cohésion nationale». Le premier secrétaire national du FFS, Mohamed Nebbou, parle carrément de «prêcheurs de la fragmentation et du morcellement». Intervenant à l'ouverture des travaux du congrès fédéral du parti dans la wilaya de Tizi Ouzou, tenu à la Maison de la culture Mouloud-Mammeri, M.Nebbou a précisé que «la démocratie et le patriotisme sont encore plus liés aujourd'hui qu'hier, surtout que les menaces qui pèsent sur notre pays ne font que croître». Abdelmadjid Menasra, président du Front du changement (FC) qui a rassemblé ses militants à Batna estime que «la logique des contestations et des conflits doit céder la place à une logique de dialogue et de construction d'un Etat prospère qui profiterait à tous les Algériens». Toujours à l'est du pays, dans la wilaya d'El Tarf, le président du Front El Moustakbal, Abdelaziz Belaïd, tout en insistant sur la «moralisation de la scène politique» a lui aussi appelé à «laisser de côté» les luttes partisanes et à «investir dans les ressources humaines par l'association des jeunes et des compétences nationales aux prises de décisions». A ces partis, il convient d'ajouter la sortie de Louisa Hanoune avant-hier et dont les positions sur l'unité nationale ne souffrent d'aucune ambiguïté.