A partir de Mila et Skikda, il compare l'opposition à un virus qui a propagé le printemps arabe. Le secrétaire général par intérim du RND a réfuté l'existence de tout conflit entre son parti et celui du FLN, un parti, qui demeure, dit-il «un allié stratégique du RND». Contrairement au dirigeant du FLN, Ahmed Ouyahia, qui a animé hier un meeting populaire au Palais de la culture de la ville de Skikda, opte encore une fois pour l'apaisement. Il persiste et signe qu'«il n'existe aucun conflit entre lui et Saâdani». Il a salué en cette occasion «et les militants du FLN et son secrétaire général, Amar Saâdani». Pour Ahmed Ouyahia la guerre supposée entre les deux partis n'est que «spéculation médiatique». «Elle est fabriquée et nourrie par les partisans du printemps arabe algérien en vue de déstabiliser le pays», d'après Ouyahia. Dans sa lancée, il a figuré l'opposition qui cherche, selon lui «l'embrasement de la rue», en «virus et vecteur propagateur des révoltes populaires arabes». Il a réitéré que le parti du FLN est un allié stratégique pour le RND. Récemment encore il avait souligné qu' «il était insensé de dire que le parti du FLN et le RND, qui soutiennent le même président et font partie du même gouvernement, sont des ennemis ou des adversaires». Il avait même confié que «lorsque M.Amar Saâdani a été élu à la tête de l' APN en 2004, il avait donné des instructions aux députés du RND pour le soutenir». «Saâdani et moi sommes camarades pour ne pas dire amis, mais chacun d'entre nous a désormais sa façon de s'exprimer ni plus ni moins», avait-il ajouté. Et pourtant, face aux supputations évoquant Ouyahia, directeur de cabinet à la présidence de la République et patron du RND, comme prochain Premier ministre, le secrétaire général du FLN qui s'oppose catégoriquement à cette éventualité n'a pas hésité à déclarer dans son entretien à un site arabophone que «Ahmed Ouyahia ne mérite pas d'être nommé au poste de Premier ministre». Les responsables du FLN insistent sur le fait que «Abdelmalek Sellal est un militant du FLN» qui représente la majorité au Parlement» et que «le président de la République, président du parti, optera forcément pour un cadre issu du FLN à même de garantir la stabilité au Parlement». De son côté Amar Saâdani a instruit récemment les membres de la direction de son parti de s'abstenir de faire de déclarations sur le remaniement gouvernemental. Sur un autre registre, il a estimé que «des parties tapies dans l'ombre tentent d'exploiter la montée de la criminalité au niveau des quartiers populaires à l'image du crime abominable commis sur un enfant à El Hamiz (Alger), pour inciter les gens à manifester dans la rue». Par ailleurs, la liste des candidatures à la succession de Abdelkader Bensalah s'allonge. Après Belkacem Melah, Arezki Djaâfri, membre du conseil national a annoncé son intention de se porter candidat au poste de secrétaire général du RND. Avant-hier Ahmed Ouyahia était à Mila. M.Ouyahia a souligné, au cours de cette rencontre, la première qu'il effectue à l'intérieur du pays en tant que secrétaire général par intérim que le RND a «rassemblé des militants qui étaient en première ligne pour défendre l'Algérie contre le terrorisme». Il a considéré que le premier défi de l'Algérie, consiste aujourd'hui à préserver la stabilité acquise grâce à la politique de concorde et de réconciliation nationale dans un contexte marqué par les périls que représente «la ceinture de feu qui entoure le pays». Le second défi, a-t-il ajouté, «est économique et se doit également d'être relevé car les rentrées du pays, ont diminué ces deux dernières années de 80% sous l'effet de la chute brutale des cours des hydrocarbures». Il a conclu son intervention en appelant à la «mobilisation des citoyens» pour la défense de leur pays et la protection de ses intérêts suprêmes devant toute tentative pouvant les mettre en danger.