Les principaux indicateurs du développement de l'agriculture ont évolué à la hausse durant l'année 2004. La production céréalière en Algérie est évaluée à 4 millions de tonnes en 2004, ce chiffre qui est à la baisse comparativement à l'année précédente, reste en deçà des besoins de l'Algérie qui importe plus de 60% de ses besoins. Elle reste classée parmi les premiers importateurs de blé qui constitue la base de l'alimentation des Algériens. En effet, les céréales et leurs dérivés constituent l'épine dorsale du système alimentaire algérien, elles fournissent, selon des études récentes, plus de 60% de l'apport calorique et 75 à 80% de l'apport protéique de la ration alimentaire nationale. Mais selon le directeur de la production au ministère de l'Agriculture, M.Amar Assebah, la récolte est jugée «appréciable», par rapport à celle enregistrée il y a seulement quatre ans. La mise en place d'une politique d'appui à la céréaliculture va permettre une intensification accordant un intérêt particulier à la production de semences de qualité. «Cela implique une réorientation de la production de semences vers les zones mieux dotées en ressources»; une intensification sélective vers les zones à haute potentialité où la pluviosité est supérieure à 450 mm. La filière céréales occupe une place très importante dans le système agroalimentaire algérien. En effet, la céréaliculture, jachère comprise, occupe environ 80% de la superficie agricole du pays. L'industrie de transformation des céréales occupe également la première place dans le secteur agroalimentaire en raison de l'importance de ses capacités de trituration, mais aussi de son réseau de distribution qui mobilise plus de 2000 dépôts de vente et plus de 5000 unités de transport. Le gouvernement souhaite depuis longtemps pouvoir réduire cette proportion en améliorant les méthodes nationales de production. Pour le moment, ce sont les variations climatiques qui ont la plus forte incidence sur le rendement agricole national d'une année à l'autre. Par ailleurs, les principaux indicateurs du développement de l'agriculture ont évolué à la hausse durant l'année 2004, selon les dernières données statistiques du ministère de l'Agriculture et du Développement rural. Au plan de l'impact global du Programme national du développement agricole et rural (Pndr), des chiffres «satisfaisants» ont été enregistrés. 800 000, c'est le nombre d'emplois créés depuis le démarrage en 2001 du Pndr, selon un bilan de la tutelle. Pour sa part, le plan national pour le développement agricole (Pnda) a ciblé près de 300.000 exploitations agricoles et une superficie de 7.435.510 ha. En outre, grâce à la mise en valeur des terres, la superficie agricole utile (SAU) a progressé de 754 ha pour atteindre un total de 424.411 ha. En matière de développement du potentiel d'accroissement et de valorisation de l'offre agricole, les chiffres font état de la plantation, l'année dernière, de plus de 8469 ha, de l'équipement de 6258 ha en irrigation type goutte-à-goutte et la réalisation de 18 unités (huilerie, confiserie, laiterie et de découpe dinde). Le nombre total d'unités cumulées au troisième trimestre est de 295, selon la même source. Le même bilan énumère les actions de protection des ressources, qui se sont traduites par les plantations pastorales de 2 031 ha et la mise en défens sur une superficie de 2,6 millions d'hectares. Enfin, après les hydrocarbures, le secteur agricole enregistre le taux de croissance le plus important avec 6,41% durant les trois premiers trimestres de l'année en cours, selon le ministre de l'Agriculture. Ce taux était de 6,8 % en 2003. Par ailleurs, la part de l'agriculture intervient pour environ 12 % dans le PIB total de l'Algérie. Ce secteur représente le gagne-pain de 22 % de la population algérienne. La superficie agricole utile de l'Algérie représente à peu près 3 % de son territoire. L'Algérie ne sera jamais autosuffisante en matière de production alimentaire. En général, les importations permettent de répondre à 75 % de l'ensemble des besoins alimentaires du pays.