Aux conditions climatiques défavorables, s'ajoute la rouille jaune qui a infecté la production. Les tendances et perspectives des marchés céréaliers internationaux ainsi que l'évolution de la filière céréalière en Algérie et en France sont les thèmes d'une rencontre algéro-française. Celle-ci aura lieu le 8 novembre prochain à l'hôtel Hilton d'Alger. La rencontre est en fait initiée par l'association France-export céréales et organisée par la Chambre française de commerce et d'industrie en Algérie. Le programme de cette rencontre s'articulera notamment sur la récolte française 2005 de blé tendre, le fret maritime et ses contraintes, ainsi que la définition des organismes génétiquement modifiés (OGM). De nombreuses entreprises algériennes de la filière céréalière et des représentants de sociétés d'exportation de céréales françaises et d'équipements français de stockage, de conservation, d'analyse et de transformation des céréales, prendront part à cet événement. Une occasion pour les responsables algériens d'évaluer la situation ainsi que les problèmes rencontrés en matière de production céréalière. Nul ne peut nier que la production céréalière en Algérie est en deçà des attentes et des besoins. L'Algérie qui est un grand consommateur de blé dépense annuellement entre 500 et 700 millions de dollars pour couvrir ses besoins. Une facture qui varie, en toute évidence, selon les prix et les quantités importées. En 2004, notre pays a importé 2,46 millions de tonnes de blé dur destiné essentiellement à la mise à niveau de la production nationale, vu sa mauvaise qualité par endroits. Quant aux besoins nationaux, ils sont estimés à 1,5 million de tonnes en blé dur. En blé tendre, ils sont de l'ordre de 2,4 millions tonnes. En 2002-2003, la production a atteint 42,7 millions de quintaux, dont 7 millions en blé tendre et 40 millions de quintaux, dont 7,9 millions en blé tendre, en 2003-2004. Il faut reconnaître que la production locale en blé est aléatoire. Elle tourne aujourd'hui autour de 30 millions de quintaux, en moyenne annuellement. Pas assez pour couvrir tous les besoins nationaux de consommation. C'est ce qui fait que notre pays recourt à l'importation. A en croire les responsables du ministère de l'Agriculture, il y a une amélioration progressive de la production locale, depuis 2002, grâce au Pndar. Les importations prévues pour l'exercice 2004-2005 seront, selon eux, réduites de 300.000 tonnes. Pourtant, outre les conditions climatiques souvent défavorables, les agriculteurs ont souffert cette année de l'apparition de certaines maladies végétales, particulièrement la rouille jaune, surtout à l'est du pays. Chose qui a occasionné d'importants dégâts, obligeant les responsables du secteur à revoir leurs prévisions à la baisse de quelques millions de quintaux. «Par rapport à l'année précédente où la production céréalière avait dépassé les 40 millions de quintaux, la récolte 2004 ne dépassera guère les 39 millions de quintaux», avait affirmé M.Assabah, directeur de la régulation et de développement des produits agricoles au ministère de l'Agriculture.