La commission des Cinq est à pied d'oeuvre pour préparer la tenue de ce tournant décisif. Le 8e congrès rassembleur du Front de Libération nationale se tiendra durant les journées du 26, 27 et 28 du mois en cours. L'information a été donnée hier, par le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères, M.Abdelaziz Belkhadem, lors de son passage à l'émission Questions d'actualité, diffusée sur les ondes de la Chaîne III. Pour le moment, la commission des Cinq est à pied d'oeuvre pour préparer la tenue de ce tournant décisif dans la vie du plus vieux parti du pays. Une réunion s'est tenue samedi dernier, au siège du FLN, entre les membres de la structure exécutive pour la dernière phase de préparation qui consiste en l'élection des délégués ainsi que la tenue des conférences régionales. Par ailleurs, abordant le dossier de l'accord d'association avec l'Union européenne, Abdelaziz Belkhadem a indiqué que sur les 15 pays, 14 l'ont ratifié. Il ne reste que les Pays-Bas qui le ratifieront dans les prochains jours. Au sujet des relations algéro-françaises, M.Belkhadem a souligné qu'elles sont appelées à se développer davantage, notamment avec le traité d'amitié avec Paris qui sera signé au courant de cette année. A propos de l'Union du Maghreb arabe (UMA), le ministre des Affaires étrangères algérien, M.Abdelaziz Belkhadem, a encore une fois réitéré la bonne volonté affichée par l'Algérie en vue de fonder une union durable basée sur la coopération entre les entités formant cette Union. Cela, en dépit du climat de mésentente émaillant les relations entre Alger et Rabat, avec pour pomme de discorde le Sahara occidental. Abondant dans ce sens, le chef de la diplomatie algérienne a déclaré que les relations bilatérales entre les deux pays voisins connaîtront un certain réchauffement. Ainsi, au courant des jours à venir, il est prévu la visite du Premier ministre marocain à Alger. Belkhadem, dans son intervention, n'a pas écarté un sommet entre le roi du Maroc, Mohammed VI, et le président Bouteflika. «Nous optons pour une coopération totale et entière avec le royaume chérifien», a-t-il insisté. Pour ce faire, deux commissions ont été créées. La première est chargée du volet commercial entre les deux pays. La seconde commission, quant à elle, est consulaire. Elle s'occupe non seulement des affaires des ressortissants des deux pays, mais elle est aussi chargée de lutter contre les réseaux de la contrebande et l'immigration clandestine. Au sujet de la réforme de la Ligue arabe, proposée par Alger, le ministre des Affaires étrangères a déclaré que «cela est étonnant qu'elle reçoive l'aval des pays membres de la Ligue». Toutefois, il a affirmé que la réforme de cet organisme s'avère irrévocable. «Il faut aller à la refonte de la charte de la Ligue arabe». Cette dernière, faut-il le rappeler, a été élaborée sur l'initiative de la Grande-Bretagne, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Pour l'instant, l'avant-projet de la nouvelle charte de la Ligue arabe est terminé, il sera présenté lors du sommet qui aura lieu entre les pays membres de la Ligue le 22 mars prochain. En outre, selon le chef de la diplomatie algérienne, l'Algérie s'inscrit sur la liste des pays qui sont contre le diktat imposé par l'Egypte dans la gestion des affaires de la Ligue. «Il doit y avoir une levée de boucliers. La démocratie veut qu'on aille vers l'élection du pays qui présidera cet organisme.» Néanmoins, cette proposition ne semble pas être du goût de l'Egypte. Toutefois, «il faut relativiser les difficultés que rencontre la Ligue», a déclaré Belkhadem qui a affirmé que ces réformes n'interviennent pas après l'initiative américaine qui concerne le Grand Moyen-Orient (GMO).