L'assassinat de Mme Tiab avait bouleversé toute la ville L'accusée s'est, certes, présentée devant la cour, mais a refusé de parler pour des raisons de santé. Programmé dans le cadre de la session criminelle de la cour de justice de Béjaïa, le procès relatif à l'affaire de l'assassinat d'Arlette Tiab, épouse de l'ex-président de la JSM Béjaïa, Boualem Tiab, a été reporté au 5 mars à la demande de la défense de la principale accusée, en l'occurrence la femme de ménage de la victime, ressortissante française. L'accusée s'est, certes, présentée devant la cour mais a refusé de parler pour des raisons de santé. C'est pourquoi le juge a décidé de ce report afin de permettre à l'accusée de reprendre ses forces afin de répondre aux questions qui lui seront posées dans le cadre de ce procès. Trois personnes, dont une femme âgée de 20 ans, sont concernées dans cette affaire qui avait mis en émoi toute la région de Béjaïa. Elles devaient comparaître hier pour répondre des chefs d'inculpation: «assassinat avec préméditation», «non dénonciation», «séquestration» et «constitution d'une bande de malfaiteurs». L'affaire de l'assassinat de l'épouse de l'ex-président de la JSMB, Boualem Tiab remonte au début du mois de mai 2015 lorsque la victime a été retrouvée lâchement lardée de plusieurs coups de couteau à son domicile situé au boulevard Bouaouina, au chef-lieu de Béjaïa. La nouvelle s'est répandue comme une traînée de poudre dans les quatre coins de la wilaya, suscitant émoi et consternation au sein de la population de la wilaya. La Franco-Algérienne Arlette Tiab, âgée d'une soixantaine d'années et mère de trois filles, s'est depuis plusieurs années, investie pleinement dans des oeuvres caritatives, notamment au profit des enfants abandonnés. C'est son époux Boualem Tiab, lui-même, qui a découvert l'horreur en rentrant chez lui, comme d'habitude pour déjeuner. L'enquête immédiatement ouverte par les services de sécurité pour faire la lumière sur cet abominable crime se révèlera vite concluante. La brigade de la police judiciaire de la sûreté de Béjaïa a très rapidement pu élucider l'affaire du meurtre. Rouée de coups et poignardée sur différentes parties de son corps, les policiers ont retrouvé sur place l'arme du crime, soupçonnant sur le coup la femme de ménage qui aux environs de 16h, le même jour, est arrêtée présentant des égratignures sur ses mains et son pied gauche. Elle passera par la suite aux aveux devant les enquêteurs qui l'ont confrontée aux preuves évidentes de son implication dans le crime. Le complice de la meurtrière sera vite arrêté. Il reconnaîtra avoir transporté la femme de ménage à bord de son véhicule. Au menu de cette première session criminelle du tribunal criminel de la cour de Béjaïa, il sera par ailleurs question d'examen de pas moins de 62 affaires: vols en tous genres et associations de malfaiteurs. Les audiences de meurtres avec guet-apens et préméditation, participation aux meurtres, tentatives d'assassinat, de coups, de blessures volontaires et rétention d'informations, les talonnent avec 11 affaires. Le nombre d'affaires relatives aux enlèvements de mineurs de moins de 18 ans et aux viols s'élève à sept cas. Cinq affaires de faux et usage de faux sont au menu alors que pour le terrorisme et le soutien aux terroristes quatre cas seront examinés.