«C'est au président de la République de décider d'un éventuel remaniement du gouvernement.» La réplique est du Premier ministre, Abdelmalek Sellal. C'est en marge de la cérémonie d'ouverture de la session de printemps de l'Assemble populaire nationale (APN) que Sellal a levé toute équivoque concernant la question du remaniement ministériel. Il explique que la Constitution amendée est claire et ne fait pas obligation au président de la République de remanier le gouvernement. «L'Algérie compte aujourd'hui des institutions élues. Le président de la République est élu et exerce ses fonctions, le Parlement aussi», a-t-il précisé. Après avoir rappelé que le Premier ministre était désigné par le chef d'Etat, Sellal a évoqué trois hypothèses, relevant toutes des prérogatives du président de la République, sur un éventuel remaniement ministériel. Il y aura, selon lui, soit un remaniement total, soit un remaniement partiel ou alors le maintien du gouvernement. «Le Président peut garder l'équipe actuelle comme il peut écarter certains ministres ou changer toute la composante. Je ne peux pas me prononcer à sa place», tranche Sellal. Seulement, du côté partisan, Amar Saadani, secrétaire général du FLN, est catégorique ; il persiste et signe qu'il y aura un remaniement dans les prochains jours. Mieux, devant les mouhafedhs réunis hier à Alger, il donne des détails : «Je précise bien qu'il s'agira d'un remaniement et non d'un changement à la tête du gouvernement. Sellal préservera son poste de Premier ministre et son maintien fera du FLN le parti qui dirigera le gouvernement.»