Des incidents mineurs sont toutefois signalés dans l'est du pays. L'opération d'organisation des assemblées générales électives de wilaya, entamées depuis ce samedi, vient de connaître un bon rythme de croisière pour s'achever, très probablement le 15 de ce mois. C'est du moins ce que nous affirment des sources en charge de la supervision de cette opération, ultime étape avant le 8e congrès, dit rassembleur dont la date, sauf grave incident de parcours, est attendue pour les 26, 27 et 28 janvier prochains. A propos d'incidents, en effet, de minimes accrocs sont signalés par nos sources, notamment dans certaines wilayas de l'est du pays, telles que Constantine, Batna et Annaba. Les raisons, loin d'être liées au fait que ces régions seraient encore attachées à leur ancien secrétaire général, sont plutôt dues à une cause bien plus simple. Si l'on en croit nos sources, en effet, «la seule raison qui a motivé ces menus incidents, en passe d'être réglés au reste, est liée au fait que le nombre des délégués chargés d'organiser ces assemblées n'était pas équilibré». Ce n'est pas tout. Il semble même que c'eut été les anciens pro-Benflis qui aient pris le dessus au niveau de ces wilayas alors que les instructions d'Abdelaziz Belkhadem, données ce jeudi à l'hôtel Ryadh de Sidi Fredj, étaient on ne peut plus claires. Les anciens redresseurs, quoique déçus par ce «comportement», excluent pour le moment la possibilité que leurs anciens adversaires politiques aient essayé de les «doubler» afin de s'assurer une «meilleure représentativité des délégués lors du congrès, ne serait-ce que pour les wilayas de l'est du pays qui, il faut le souligner, comptent le plus de citoyens et, partant, de congressistes». Toujours est-il que l'opération se poursuit à un très bon rythme puisque, nous dit-on, «près de la moitié des wilayas ont déjà tenu leurs assemblées générales sans le moindre incident notable». Le plus important, aux yeux de nos interlocuteurs, est que les assemblées électives se déroulent dans des conditions acceptables et que les délégués au congrès soient réellement élus par la base avec un minimum de cinq années de militantisme pour chacun. Ainsi, si les choses se poursuivent à la même cadence, et si les délégués désignés par Belkhadem, représentant les deux camps à des nombres équivalents, arrivent à aplanir les divergences constatées ici et là, il y a fort à parier que l'opération se termine, comme prévu, le 15 de ce mois. Le cas échéant, les congrès régionaux, nous indiquent des sources proches de la commission de préparation des assises nationales, ont toutes les chances de se tenir immédiatement avant ou après l'Aïd, c'est-à-dire aux environs du 20 de ce mois. Ainsi, rien n'empêche que la date finale, initialement annoncée par Belkhadem, soit bel et bien confirmée pour la tenue du 8e congrès, dit rassembleur, dont le lieu serait très probablement l'hôtel El-Aurassi. Au pire des cas, nous indique-t-on encore, le report, dû exclusivement à des considérations d'ordre technique, ne saurait excéder une semaine, à savoir le tout début du mois de février prochain. Sur un tout autre registre, il semble que la proposition d'instaurer le poste de président du FLN, qu'éliraient les membres du congrès alors que le secrétaire général ne jouirait que du mandat accordé par les membres du comité central et, donc, de moins de prérogatives, ait été retenue par la commission nationale en charge de plancher sur les statuts et le règlement intérieur. Reste à attendre pour voir si le président Bouteflika acceptera l'invitation, mais aussi l'offre, qui lui seront faites concernant ce tout nouveau poste.