L'idée de délocalisation de la faculté des lettres arabes du campus d'Aboudaou vient d'être abandonnée. La riposte des enseignants du département de lettres et langue arabes à travers un mouvement de grève qui a duré plus d'une semaine, a eu raison de la détermination des autorités locales qui se sont vite mises à fournir des assurances. Des assurances qui sont restées lettre morte sachant que les opposants continuaient à croire que les autorités universitaires allaient délocaliser leur faculté qui compte 2500 étudiants vers Targa Ouzemmour puis vers le pôle universitaire d'Amizour ou d'El-Kseur et ce dans le cadre de la structuration de l'université de Béjaïa. Une structuration qui s'articulera sur deux pôles universitaires (Béjaïa 1et 2). «La création d'un Institut de langue arabe doté de tous les moyens» a vite donné lieu à la suspicion, suivie d'une réaction unanime de refus. Il a fallu que le ministre intervienne pour que les esprits se calment. Le recteur de l'université a informé les grévistes que le ministre de tutelle l'a exceptionnellement autorisé à maintenir le département de langue arabe au campus initial d'Aboudaou. Les enseignants grévistes n'avaient pas trop fait confiance. Après une contestation de plus d'une semaine des enseignants du département des lettres arabes de l'université Abderrahmane Mira de Béjaïa, le ministre a enfin réagi par la voix du recteur de l'université, qui s'est exprimé sur les ondes de la radio locale; le ministre aurait fait une exception pour Béjaïa en maintenant le département au niveau du campus d'Aboudaou, dans le cadre d'une université pluridisciplinaire. Après les enseignants des facultés des sciences exactes et des sciences juridiques, qui ont rejeté catégoriquement la délocalisation de leurs facultés respectives, c'était au tour de ceux du département des lettres arabes de s'opposer à leur délocalisation d'Aboudaou vers Targa Ouzemmour. Les enseignants contestataires ne comptent pas baisser de sitôt les bras et restent sur le qui-vive, et ce malgré toutes les assurances qui leur ont été données par le recteur.