Lors d'un point de presse, animé jeudi au campus de Hasnaoua, le recteur de l'université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou (UMMTO), le professeur Saïd Ouardane, a réagi, notamment, au mouvement de grève qui paralyse depuis plus de dix jours la faculté des sciences économiques, de gestion et des sciences commerciales (FSEGSC). «Une bonne partie de ces étudiants, qui ont fait l'objet de sanctions disciplinaires prises par les organes légaux de l'université, continuent à semer le doute et la panique parmi leurs camarades», a-t-il déclaré, avant de souligner que «la focalisation sur la rupture du dialogue n'est qu'un prétexte supplémentaire pour animer l'agitation». «Une centaine d'étudiants veulent paralyser l'université. Le dialogue et la concertation constituent l'un des déterminants majeurs dans notre gestion. Nous restons à l'écoute des doléances des étudiants, dans les cadres légaux et selon des principes de respect mutuel. En aucun cas les pressions et les violences ne sauraient constituer des moyens de dialogue», a-t-il ajouté. De sont côté, Malika Ahmed-Zaïd, doyenne de la FSEGSC, a estimé que le mouvement de protestation que connaît sa faculté est dû à «des perturbations de groupuscules qui veulent prendre en otage la grande majorité des étudiants. Il faut savoir que nous avons remis dans le circuit 420 étudiants qui devaient être exclus». Et d'ajouter : «Certes, nous avons des déficits patents, mais il y a quand même des projets structurants et des changements positifs dans notre université.» Dans un communiqué transmis à la presse, signé par le Conseil des enseignants du supérieur, la Coordination locale des étudiants et la section du Snapap de l'université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou, les rédacteurs précisent : «Alors que la sonnette d'alarme tirée à l'unisson par toutes les composantes de la communauté universitaire à travers une déclaration commune aurait dû pousser à agir dans le sens de l'ouverture d'un dialogue serein, la direction de l'université Mouloud Mammeri n'a rien trouvé de mieux que de répondre par des attaques n'épargnant ni les étudiants ni les personnels ATS.» «Force est de constater que la rupture du dialogue avec les trois composantes de l'université de Tizi Ouzou est à l'origine de la crise qui secoue l'UMMTO», lit-on dans le même document. Notons que le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar, effectuera, aujourd'hui, une visite d'inspection et de travail dans la wilaya de Tizi Ouzou.