Le président soudanais Omar El Bechir a déclaré vendredi soir qu'il n'y aurait pas de dialogue avec les groupes armés du Darfour après le dialogue national actuel, qui a atteint sa phase finale. «Ce dossier est clos, et il n'y aura pas d'accord autre que le Document de Doha pour la paix au Darfour», a déclaré M.El Bechir lors de l'ouverture du Conseil consultatif de la Choura du Parti du congrès national. «Ces mouvements se sont désintégrés, certains de leurs membres étant devenus mercenaires au Soudan du Sud ou en Libye», a-t-il noté. Il a souligné l'importance du référendum au Darfour prévu en avril prochain et réaffirmé que le Darfour était sûr et stable. En outre, M.El Bechir a de nouveau rejeté au nom du gouvernement la demande du Mouvement de libération du peuple du Soudan (SPLM) de l'autonomie pour les régions du Sud-Kordofan et du Nil Bleu. Le Soudan a officiellement annoncé vendredi qu'il ne participerait pas à une réunion consultative prévue ce mois-ci par l'Union africaine. Le Groupe d'experts du Panel de mise en oeuvre de haut-niveau de l'Union africaine sur le Soudan (Auhip) avait invité le gouvernement soudanais et le SPLM, le Mouvement de libération du Soudan, le Mouvement pour la justice et l'égalité et le Parti national Umma (opposition) à une réunion consultative du 16 au 18 mars dans la capitale éthiopienne Addis-Abeba. Le gouvernement soudanais lutte contre les groupes rebelles armés dans la région du Darfour depuis 2003, tandis que le Sud-Kordofan et le Nil Bleu ont été témoins d'affrontements armés entre l'armée soudanaise et les rebelles du SPLM depuis 2011. Jusqu'ici, dix rondes de pourparlers de paix ont eu lieu à Addis-Abeba entre le gouvernement soudanais et le SPLM, mais elles n'ont pas pu mettre fin au conflit.