La volonté de relancer le partenariat est la signature d'un accord-cadre sur le commerce et l'investissement. Le Chef du gouvernement qui recevait hier, l'ambassadrice des Etats-Unis, Mme Janet Anderson, s'est félicité «des progrès enregistrés dans le renforcement des relations entre les deux pays.» Il a, par ailleurs, exprimé la disponibilité du gouvernement algérien «à oeuvrer à l'approfondissement et à l'élargissement du champ de la coopération avec les Etats-Unis» sans pour autant s'étaler sur les secteurs prioritaires auxquels devraient s'intéresser les deux parties. Néanmoins, il est clair que pour les Algériens, ce regain d'intérêt de la part des Etats-Unis devrait essentiellement transiter par des engagements aussi bien dans le domaine de la coopération économique, politique que sécuritaire. Le soutien des Etats-Unis à la politique algérienne a été réaffirmé récemment par le président américain qui a félicité la tenue des élections législatives du 30 mai. Au volet économique le pays de l'Oncle Sam semble décidé à consolider son partenariat avec notre pays. De manière à diversifier sa présence économique en Algérie, en dehors du domaine de l'hydrocarbure, où il est fortement représenté, profitant, notons-le, de l'absence de certaines compagnies européennes essentiellement françaises, ayant déserté le pays durant la dernière décennie. Ce regain d'intérêt est reflété par la présence de 32 grandes compagnies américaines dans la 35e Foire internationale d'Alger, augmentant la participation de ce pays de 11% par rapport à l'édition de 2001. D'autres signes de cette volonté de relancer le partenariat entre les deux pays sont la signature de l'Algérie l'année précédente d'un accord-cadre sur le commerce et l'investissement (TIFA), ainsi que la création de la Chambre américaine de commerce en Algérie. Au chapitre du terrorisme, il est évident que l'appui des Etats-Unis, ne peut qu'être bénéfique pour l'Algérie, Le phénomène auquel a fait face le pays longtemps seul face à l'indifférence des pays occidentaux, semble être le centre d'intérêt des Américains après les attentats du 11 septembre, une donne positive pour les Algériens, même si la définition américaine du terrorisme va dans certains cas à contre-courant de la politique extérieure du pays, qui a stigmatisé à plusieurs occasions et par la voix de son Président de la République l'amalgame fait entre le terrorisme et le combat du peuple pour l'indépendance. Mais la diplomatie algérienne sous l'égide de M.Bouteflika a tendance à distinguer entre les affaires intérieures de l'Algérie et celles extérieures envers lesquelles le pays a des positions irréversibles, et entreprend à les résoudre dans un cadre global avec ces partenaires régionaux et internationaux. C'est le cas notamment de la question du Sahara Occidental.