Biden s'est félicité qu'un cessez-le-feu appliqué depuis le mois dernier entre rebelles et forces syriennes, bien que «fragile», ait fait «baisser significativement les niveaux de violence». Le vice-président américain Joe Biden a exclu une solution militaire en Syrie, affirmant qu'il faut oeuvrer à une solution politique, «aussi difficile soit elle», dans une interview publiée hier aux Emirats arabes unis. Ces déclarations interviennent alors que des négociations de paix indirectes entre le régime syrien et les rebelles doivent s'ouvrir à Genève jeudi. L'opposition syrienne a annoncé hier qu'elle acceptait de rendre à ces pourparlers. «Cela doit être clair pour tout le monde: aussi difficile soit elle, nous devons continuer à essayer de parvenir à une solution politique», a dit le vice-président américain qui est arrivé dans la nuit de dimanche à lundi à Abou Dhabi, première étape d'une tournée au Moyen-Orient. L'Arabie saoudite et les Emirats ont indiqué qu'ils étaient disposés à envoyer des troupes au sol en Syrie pour combattre le groupe Etat islamique (EI) «sous commandement américain». Les Etats-Unis sont à la tête d'une coalition internationale qui intervient par des frappes aériennes en Syrie contre les jihadistes de l'EI, un des multiples acteurs d'une guerre qui dure depuis cinq ans et a fait plus de 270.000 morts. Le vice-président américain s'est félicité qu'un cessez-le-feu appliqué depuis le mois dernier entre rebelles et forces syriennes, bien que «fragile» ait fait «baisser significativement les niveaux de violence». Les groupes jihadistes comme l'EI ne sont pas concernés par cette trêve. S'agissant de l'Iran, M.Biden a pris acte des inquiétudes répétées des monarchies du Golfe qui dénoncent régulièrement les «actions déstabilisatrices» de Téhéran dans des pays arabes, comme la Syrie, le Liban, le Yémen ou l'Irak. «Nous comprenons clairement les défis posés (par Téhéran) dans la région», a-t-il dit, affirmant que la situation serait «exponentiellement plus» dangereuse si les Etats-Unis et les autres grandes puissances n'avaient pas conclu l'an dernier un accord nucléaire avec l'Iran. «Comme l'accord est mis en oeuvre maintenant, nous avons de fait fermé de manière efficace chaque voie que l'Iran pourrait emprunter pour développer une arme nucléaire et, par voie de conséquence, la région est plus sûre». Le vice-président des Etats-Unis a enfin assuré que son pays était «lucide sur les difficultés» auxquelles sont confrontées les monarchies du Golfe qui s'inquiètent également d'un désengagement américain. «Je peux vous assurer que les Etats-Unis respecteront leurs engagements dans la région». Hier, M. Biden devait notamment rencontrer l'homme fort d'Abou Dhabi, Mohammed ben Zayed Al-Nahyane, et, aujourd'hui, le souverain de Dubaï, Cheikh Mohammed ben Rached Al-Maktoum. Il se rendra ensuite en Israël.