De Washington à Moscou, les appels à l'unité contre le terrorisme se sont succédé après les attentats de Bruxelles qui, selon plusieurs leaders européens, ont visé «l'Europe et ses valeurs démocratiques». Les attentats de Bruxelles ont provoqué l'indignation et l'émoi à travers la planète. Des dirigeants de tous pays ont vite réagi en appelant à l'unité contre le terrorisme. Le président français, François Hollande a été l'un des premiers à réagir. Pour lui, c'est toute l'Europe qui est visée. «A travers les attentats de Bruxelles, c'est toute l'Europe qui est frappée», a-t-il estimé. «L'Europe doit prendre les dispositions indispensables face à la gravité de la menace», a-t-il ajouté. «La France, qui a été elle-même attaquée en janvier et novembre dernier, y prend toute sa part», a-t-il poursuivi avant que son Premier ministre Manuel Valls ne réagisse lui aussi: «Nous sommes en guerre, nous subissons depuis plusieurs mois en Europe des actes de guerre. Et, face à cette guerre, il faut une mobilisation de tous les instants.» Le président des Etats-Unis Barack Obama a condamné depuis La Havane les attentats qui ont frappé Bruxelles, appelant le monde à «s'unir» face à ceux qui menacent la sécurité des peuples à travers le monde. «Nous ferons tout ce que nous pourrons pour soutenir nos amis et alliés», a déclaré M.Obama, qui avait peu avant appelé le Premier ministre belge Charles Michel pour lui faire part de son soutien. Le porte-parole du département d'Etat américain, John Kirby a exprimé le soutien de son pays à la Belgique. «Nous sommes prêts à soutenir l'enquête de la manière qu'il conviendra», a-t-il attesté. Le président Vladimir Poutine a également réagi vigoureusement à ces attentats: «Ils montrent une nouvelle fois que le terrorisme ne connaît pas de frontières et menace les populations du monde entier, la lutte contre ce mal nécessite la coopération internationale la plus active», n'a-t-il pas omis de rappeler. L'Allemagne a elle réagi à travers son ministre de l'Intérieur Thomas de Maizière: «L'objectif des attaques était un aéroport international et une station de métro située près des institutions européennes. Cela semble indiquer que ces attaques ne visaient pas seulement la Belgique mais aussi notre liberté de mouvement, notre mobilité, des valeurs qui font partie de l'Union européenne», a t-il soutenu avec vigueur. Il a dans ce sens prôné un combat dur et déterminé contre le terrorisme. «Il ne faut pas reculer», a-t-il dit. Le président du Conseil européen Donald Tusk a, lui, fait part de son «horreur». «Ces attaques marquent un nouveau niveau de bassesse par les terroristes au service de la haine et de la violence», dénonce-t-il. Pour le président italien Sergio Matterella, ces attentats «confirment de manière tragique que l'objectif du terrorisme fondamentaliste est la culture de la liberté et la démocratie. La réponse à la menace terroriste se trouvera dans une solide unité des pays de l'Union européenne.(...) La liberté et l'avenir du vivre ensemble humain sont en jeu». Le Premier ministre britannique David Cameron, s'est lui dit «choqué et inquiet». Il a annoncé la tenue d'une réunion d'urgence. «Nous ferons tout notre possible pour aider». «Nous ne laisserons jamais ces terroristes gagner», a-t-il insisté tout en appelant à la solidarité. Le chef (sortant) du gouvernement espagnol Mariano Rajoy a réagi sur son compte Twitter: «Le terrorisme ne parviendra pas à nous vaincre. L'unité des démocrates en Europe l'emportera toujours sur la barbarie et la folie». Toujours sur Twitter, le Premier ministre danois Lars Løkke Rasmussen a exprimé sa tristesse et colère après ces attaques abjectes. «Nous allons les traquer (les terroristes) et rester unis dans notre lutte pour les valeurs européennes», a-t-il averti. Le Premier ministre suédois, Stefan Löfven a aussi estimé que c'était une attaque contre l'Europe démocratique. «Nous n'accepterons jamais que des terroristes attaquent nos sociétés ouvertes», a-t-il assuré. Même tempo chez le Premier ministre néerlandais Mark Rutte qui a souligné que l'Europe a été touchée au coeur mais nous restons qui nous sommes et ce que nous sommes: «une société ouverte et démocratique, qui ne se laisse pas diriger par des attentats». Le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu, devant les députés de son parti islamo-conservateur: «Je condamne les attaques (...) qui ont une fois de plus montré le caractère mondial du terrorisme.» Le Haut comité des négociations (HCN), qui rassemble les groupes clés de l'opposition syrienne, a condamné le plus fermement ces attentats. «Le monde doit être uni pour vaincre le terrorisme.» Al-Azhar, prestigieuse institution de l'islam sunnite basée en Egypte, a condamné les attentats dans un communiqué: «Ces crimes haineux violent les enseignements tolérants de l'islam. (...) Si la communauté internationale ne s'unit pas pour faire face à cette épidémie, les corrompus ne cesseront jamais de perpétrer leurs crimes abjects contre les innocents.» Le pape, lui, condamne «la violence aveugle». Le pape François a condamné la violence aveugle qui engendre tant de souffrances. «Le Saint Père condamne à nouveau la violence aveugle qui engendre tant de souffrances, et implorant de Dieu le don de la paix», a écrit au nom du pape le numéro deux du Vatican, Mgr Pietro Parolin, dans un télégramme à l'archevêque de Bruxelles, Mgr Jozef De Kesel.