Les rumeurs qui sont souvent jetées au gré du vent, évoquant une prochaine rencontre entre le gouvernement et la Coordination nationale du mouvement citoyen (Cnmc) de Hakim Kacimi, commencent à circuler rendant possible une probabilité qui n'était, auparavant, qu'un simple bruit. Il semblerait que les choses deviennent officielles, si l'on tient compte des informations mentionnées dans la déclaration de la Cnmc, envoyée, hier, à notre rédaction. Un communiqué qui était, il est utile de le signaler, accompagné d'une liste des noms de la délégation mandatée pour se rendre au Palais du gouvernement. 22 délégués viendront donc défendre bec et ongles, mentionne-t-on, «leurs anciens aboutissements acquis» lors des précédents rounds de conciliabules. «La Cnmc inscrit l'appel du chef du gouvernement dans la continuité du processus de mise en oeuvre de la plate-forme d'El Kseur enclenché le 20 janvier 2004 qui s'est soldé par l'initiation d'un accord global pour la satisfaction pleine et entière de la plate-forme d'El Kseur», rapporte la même déclaration. Par ailleurs, une question s'impose : le gouvernement est-il prêt à accueillir une autre délégation des archs dans son palais, sachant, dans la foulée, que le processus de dialogue a été relancé, depuis vendredi, avec un autre groupe de délégués, à leur tête Belaïd Abrika. Selon Hakim Kacimi, coordinateur national de la Cnmc, contacté par L'Expression, le OK du gouvernement est d'ores et déjà énoncé, fixant le rendez-vous de l'entrevue pour le courant de la semaine, éventuellement le mardi 18 janvier. Notre interlocuteur se voit dans la peau de «l'initiateur» de l'idée portant paraphe d'un accord global pour la «satisfaction pleine et entière de la plate-forme d'El Kseur» et dans sa lancée considère ce «pacte» comme étant «un acquis des populations que la Cnmc accueille favorablement», a-t-on indiqué également dans le communiqué. Pour cet «accord global» que le gouvernement Ouyahia et l'interwilayas des archs s'apprêtent à signer, le coordinateur national de la Cnmc le qualifie de «dépassé», puisque, de son avis, «il a été paraphé le 21 mars 2004». Toutefois, M.Kacimi juge qu'«il est temps de mettre en place la commission de suivi pour la mise en oeuvre de la plate-forme d'El Kseur». D'après le signataire de la déclaration, les compteurs ne doivent pas être remis à zéro. Car «il faudra plutôt installer la commission de suivi pour la mise en oeuvre de la plate-forme d'El Kseur». Cependant, la Cnmc se rebiffe contre toute «exclusion et/ou marginalisation» qui pourrait entraîner «des dérapages incontrôlables». La phrase sonne bien. C'est une «mise en garde» ouverte adressée aux pouvoirs publics quant à d'«éventuelles désocialisations».