Il estime que l'interwilayas est dans une position de «quémandeur» face au pouvoir. La Cnmc considère que l'interwilayas et Ahmed Ouyahia n'ont pas signé un accord global, mais un simple communiqué qui constitue un important recul par rapport aux acquis décrochés par cette même Cnmc, lors la rencontre qui l'a réunie avec le chef du gouvernement en mars 2004. «Le communiqué sanctionnant notre réunion avec le chef du gouvernement est autrement plus positif que celui ratifié par l'interwilayas», a déclaré Hakim Kacimi à L'Expression. Il relève par ailleurs, que les interlocuteurs d'Ouyahia ont été à l'origine d'un recul quant à la position du mouvement citoyen par rapport au dialogue gouvernement-archs, est-il mis en exergue dans le passage contenu dans l'accord global qui stipule que «la mise en oeuvre de la plate-forme d'El-Kseur se fera dans le cadre des lois de la République». Pour le porte-parole de la Cnmc, cette phrase est antinomique avec l'esprit même de la plate-forme d'El-Kseur qui exige, selon lui, «la révision de la loi fondamentale du pays». Et en se basant sur cette «contradiction relevée dans la feuille de route du chef du gouvernement» que la Cnmc propose sa propre feuille de route qui préconise, entre autres, que «l'Etat s'engage au préalable à satisfaire la plate-forme d'El-Kseur (...) par sa mise en oeuvre réelle, dont le véritable mécanisme juridique n'est autre que la révision de la loi fondamentale du pays en conformité avec les principes et les valeurs (...) de la plate-forme d'El-Kseur.» C'est donc ce préalable, «omis» par Abrika et ses compagnons, qui pose réellement problème, à en croire les animateurs de la Cnmc. Cet état de fait, souligne Kacimi, met l'interwilayas dans une position de «quémandeur» face au pouvoir. Lequel est suspecté de vouloir vider la plate-forme d'El-Kseur de sa dimension politique. «La feuille de route du gouvernement donne à ce dernier l'opportunité d'aller vers une mise en oeuvre technique de la plate-forme d'El-Kseur», insiste Hakim Kacimi. Et d'ajouter «il n'existe aucune garantie qui nous permette d'être sûrs que la prochaine Constitution prenne sérieusement en charge les revendications politiques de la plate-forme, puisque les dialoguistes n'ont pas poser le préalable de nouvelle loi fondamentale.» Pour l'heure, la Cnmc constate que l'incidence relative au non-paiement des factures d'électricité pose un problème. Beaucoup de citoyens n'ont pas payé les redevances durant toute l'année 2004, pour cause de retard dans la satisfaction de cette incidence. Cela a provoqué un manque à gagner de 80 milliards de centimes pour la Sonelgaz que ni le Trésor ni les citoyens ne peuvent honorer. De plus la 6e incidence relative au départ des «indus élus», ne peut être satisfaite que dans le cadre d'un décret présidentiel portant dissolution de toutes les APC du pays. Une manière comme une autre de dire que la satisfaction de ces deux incidences n'est pas aisée. Enfin, la Cnmc a pour perspectives la réunification des rangs du mouvement citoyen et l'organisation d'une «rencontre nationale pour la citoyenneté» qui se tiendra au printemps prochain à Batna.