Le procès des mis en cause dans l'affaire de l'assassinat de Mme Arlette Tiab, épouse de l'ex-président de la JSM Béjaïa, Boualem Tiab, s'est ouvert hier au tribunal criminel de Béjaïa dans le cadre de la première session criminelle pour l'année 2016 en présence de la presse locale et internationale et d'une foule nombreuse. A l'issue d'un réquisitoire où le procureur général a déployé les preuves qu'il a qualifiées d'accablantes, la peine capitale a été requise contre la principale mise en cause, A.S, la femme de ménage de la victime, ainsi que son complice, H.W, décrit comme le cerveau de l'affaire. Le troisième complice dans cette affaire d'assassinat, poursuivi pour recel d'objet volé, il a été requis contre lui 4 ans de prison ferme assortis d'une amende de 50.000 dinars. Programmé initialement pour le 29 février dernier, ce procès a connu un premier report sur décision du tribunal criminel de Béjaïa siégeant pour le compte de sa première session criminelle de l'année. Le report avait été motivé par la demande formulée, dès l'ouverture du procès, par le collectif des avocats de la défense, qui avait fait valoir l'état de santé de la principale accusée qui souffrait d'un malaise l'empêchant de parler. Trois personnes, dont une femme âgée de 20 ans, sont impliquées dans cette affaire qui avait mis en émoi toute la région de Béjaïa. Hier, elles ont comparu pour répondre des chefs d'inculpation: assassinat avec préméditation, non dénonciation, «séquestration» et constitution d'une bande de malfaiteurs. Si la principale accusée, en l'occurrence la femme de ménage de la victime, est poursuivie pour assassinat, ses deux complices devront répondre des chefs d'inculpation de recel et de complicité de meurtre. L'affaire de l'assassinat de l'épouse de l'ex-président de la JSMB, Boualem Tiab remonte au début du mois de mai 2015 lorsque la victime a été retrouvée lâchement lardée de plusieurs coups de couteau à son domicile situé au boulevard Bouaouina, au chef-lieu de Béjaïa. C'est son propre époux qui découvrit le corps gisant dans une mare de sang en rentrant à midi pour déjeuner comme d'habitude chez lui. L'enquête, menée par la brigade de la police judiciaire de la sûreté de Béjaïa et la police scientifique, a pu rapidement élucider cette affaire, en indiquant dans un communiqué rendu public le lendemain de l'assassinat, que la défunte Arlette Tiab a été assassinée par sa femme de ménage, âgée de 20 ans, qui avait avoué et reconnu son forfait.