Une première du genre pour la BD algérienne qui est invitée dans cette grande et belle institution culturelle à partir d'aujourd'hui et jusqu'au 17 avril 2016, sous l'égide de Jacques Lang. La BD algérienne se porte bien. Pour preuve, elle s'exporte et ne cesse de voyager ces derniers temps. La dernière date et station de son périple est l'Institut du Monde arabe où elle déposera ses bulles, à Paris du 06 au 17 avril 2016. Cet événement est organisé par l'Onda (l'Office national des droits d'auteurs) et le Fibda (Festival international de la bande dessinée d'Alger). A cette occasion l'ouverture officielle se fera en présence du président directeur général de l'IMA, à savoir Jacques Lang et du premier représentant de l'Onda le 06 avril, à 18h00. Une première du genre pour la BD algérienne. En plus de la présence de plusieurs bédéistes et mangakas algériens, il y aura deux séances de dédicaces dans la librairie de l'Institut du monde arabe le samedi 16 avril à 14h00 et à 16h00. Les auteurs invités à signer leurs oeuvres sont nombreux. On compte Gyps, le Hic, l'Andalous, Dahmani et des jeunes filles mangakas des éditions Z-Link. Les planches de dessinateurs comme Slim, Aider, Haroun ou encore Gips, Dilem et Le Hic seront exposées aux côtés d'albums du 9e art, à l'exemple du mythique «M'qidech» ou encore le journal satirique «El Manchar». Cette activité se joint aux nombreux événements où le 9e art algérien a été représenté sur la scène internationale, grâce aux efforts fournis par les bédéistes et auteurs et appuyé par le Fibda et cela depuis bientôt neuf ans. Un Café littéraire sera également dédié au nouvel album de BD, paru en France, «Un maillot pour l'Algérie» du dessinateur Javi Rey, sur un scénario de Bertrand Galic et H. Kris. L'album relate l'histoire des douze footballeurs algériens qui quittèrent clandestinement leurs clubs français en 1958 pour rejoindre le Front de Libération nationale et créer, en pleine guerre pour l'indépendance, la célèbre équipe du FLN. «On dira de ces «fellaghas au ballon rond» qu'ils ont fait avancer la cause algérienne de dix ans et évité des dizaines de milliers de morts supplémentaires. Javi Rey, Bertrand Galic et Kris n'ont jamais déserté les stades et ont trouvé dans les destins de ces joueurs l'occasion de croiser leur amour du ballon rond et de l'histoire avec un grand H. Kris, l'un des chefs de file de la bande dessinée du réel (on lui doit les succès «Un homme est mort» ou «Notre mère la guerre»), a trouvé les parfaits coéquipiers en Bertrand Galic, habile scénariste et historien, et Javi Rey, un jeune dessinateur catalan qui mêle subtilement les émotions humaines et l'intensité des scènes de match...» peut -on lire dans la présentation de cette BD. Aussi, note-t-on, l'exposition «Caractères, 50 ans de BD algérienne» après avoir été présentée une première fois avec succès lors de la 40e édition du Festival d'Angoulême, a été enrichie et actualisée. «L'exposition présente plus de cinquante créateurs couvrant la période pionnière jusqu'à nos jours, avec des dizaines de planches révélatrices des parcours, des styles et des thématiques, dans une découverte de la bande dessinée algérienne mais aussi, à travers elle, de toute l'Algérie.» Il est bon de savoir qu'à côté de cela, un programme musical, teinté aux couleurs de l'Algérie sera aussi à l'honneur avec deux concerts, l'un est de Robert Castel, né à Alger et le Lili Labassi, l'un des plus grands maîtres du chaâbi et le second est de Meriem Beldi qui allie avec finesse andalou et chaâbi, dans un parfait croisement harmonieux.