Tout porte à croire que le dossier de l'activité nucléaire de l'Algérie sera mis sur la table. Le président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika a été invité par le Premier ministre britannique, M.Tony Blair, à participer au sommet du G8 prévu en juillet prochain. C'est ce qu'a indiqué, mardi dernier, un communiqué du ministère des Affaires étrangères, transmis par l'agence APS. L'invitation a été remise par la ministre déléguée britannique au Foreign and Commonwealth Office et vice-présidente de la Chambre des Lords, Mme Elisabeth Symons, au ministre algérien des Affaires étrangères, M.Abdelaziz Belkhadem, à l'occasion d'un entretien entre les deux parties. L'entretien, souligne le même communiqué, a donné lieu à l'examen «des questions de coopération dans le domaine sécuritaire et la lutte contre le terrorisme figurant à l'ordre du jour du sommet du G8 qui se tiendra en juillet prochain à Londres». Il convient de souligner que cette invitation intervient à quelques jours seulement après la visite de la troïka du G8 en Algérie. Cette visite, doit-on le rappeler, a été guidée par des ambassadeurs américain, Richard Erdman, et britannique, Brian Edward Stewart, ainsi que du chargé d'affaires de l'ambassade de France, Gilles Bonnot. Les discussions avec le chef de la diplomatie algérienne, M.Abdelaziz Belkhadem, ont porté sur l'activité nucléaire de l'Algérie. Donc tout porte à croire que ce même dossier sera abordé lors du sommet du G8. D'autant plus que la délégation de la troïka avait remis une lettre au nom des ministres des Affaires étrangères du G8 qui encourage l'Algérie à signer le protocole additionnel de l'Agence internationale de l'énergie atomique (Aiea). Par ailleurs, au cours de la rencontre qui a regroupé Mme Symons et le chef de la diplomatie algérienne, les deux parties ont «identifié les potentialités et les opportunités d'échanges et ont convenu de développer les relations entre les hommes d'affaires des deux pays et de renforcer la coopération dans les domaines économique, énergétique, culturel et scientifique». En outre, l'entrevue de Mme Symons avec les membres du gouvernement a permis de passer en revue les différents domaines et secteurs ouverts à l'investissement britannique. Ainsi, les relations bilatérales entre l'Algérie et la Grande-Bretagne, sont appelées à connaître un développement remarquable, notamment dans le domaine économique. Dans ce sens, Mme Symons, a assuré de «la disponibilité de son pays à apporter tout le soutien et l'assistance à l'Algérie pour la finalisation du processus de son accession à l'OMC.» Pour rappel, le huitième round de négociations bilatérales devra se tenir le 25 du mois en cours à Genève. Et si tout se passe comme prévu, notre pays accédera à cette organisation au plus tard la fin 2005. La ministre britannique, lors de sa rencontre avec le ministre du Commerce, M.Nouredine Boukrouh, s'est enquis de l'état d'avancement de ce processus. Ce, après avoir examiné les perspectives de coopération bilatérale dans le cadre de la prochaine mise en oeuvre de l'accord d'association de l'Algérie avec l'Union européenne. En sus, selon un communiqué émanant du Conseil de la nation, la ministre britannique déléguée au Foreign and Commonwealth Office a déclaré que sa visite en Algérie vise à «la consolidation des relations algéro-britanniques par le renforcement du dialogue politique et l'impulsion des échanges commerciaux et économiques entre les deux pays».