La succession de Gourcuff est le dossier le plus urgent sur le bureau de Raouraoua Après la sortie bruyante de Christian Gourcuff, sa succession à la tête des Verts reste ouverte et suscite ainsi rumeurs et spéculations. En effet, malgré la grande curiosité des fidèles supporters de l'EN, assoiffés de connaître le nom du futur technicien qui dirigera la superbe bande des Brahimi, Mahrez et autres, la FAF continue d'entretenir toute la discrétion et l'anonymat concernant l'identité du prochain sélectionneur. Néanmoins, le boss de l'instance fédérale, Mohamed Raouraoua, ne compte pas rester les bras croisés puisqu'il aurait déjà activé plusieurs pistes en cachette pour tenter de convaincre «le» technicien digne de driver les Verts. Ainsi, après avoir effectué un saut aux Seychelles en compagnie du président de la commission des Equipes nationales, Walid Sadi, Raouraoua a quitté Victoria pour rallier Rio dès aujourd'hui dans le but d'assister au tirage au sort de la phase finale du tournoi olympique de football, prévu demain. En outre, le boss de la FAF devrait visiter aujourd'hui quelques installations sportives pour avoir une idée sur le camp de base de la sélection olympique pendant les JO 2016. Quant à l'autre mission importante de Raouraoua en terre brésilienne, ce serait essentiellement de négocier avec un certain nombre de techniciens latino-américains sur place et pourquoi pas rentrer à Alger avec un coach «mondialiste» dans ses bagages, comme il l'avait déjà tracé. Pour rappel, le président de la FAF a arrêté certains critères pour trancher le cas et surtout faire le bon choix d'ici le mois de juin prochain. En effet, ce dernier ne compte pas se précipiter, comme l'a indiqué l'instance fédérale sur son site par le biais d'un communiqué, afin de ne pas commettre la même erreur faite avec Gourcuff. De ce fait, la FAF serait surtout favorable à l'arrivée d'un grand coach de renommée mondiale d'ici juin prochain afin d'entamer sa mission au lendemain du déplacement prévu aux Seychelles. D'ici-là, la qualification à la CAN 2017 serait déjà normalement acquise, ce qui permettrait au futur coach d'entamer sa nouvelle aventure avec plus de temps et de sérénité. Quant à son identité, selon une source proche de la FAF, Raouraoua serait surtout décidé à recruter un grand nom de la discipline, argentin, italien, espagnol ou portugais. C'est son rêve secret, celui de pêcher dans la cour des grands afin de dénicher un coach capable de mener de main ferme les Verts vers le Mondial russe et de rapporter surtout le trophée africain au Gabon en 2017. A ce propos, plusieurs pistes ont été évoquées et la plus persistante serait l'italienne qui, pour beaucoup d'Algériens, serait la plus adéquate pour driver notre sélection avec le tempérament et style de jeu algérien. Il y a quelques années, le nom de Giovanni Trapattoni avait fait la Une d'un grand journal qui l'annonçait à la tête des Verts, mais celui qui a été le plus sérieusement évoqué c'est celui de Fabio Capello entre les coupes du Monde 2010 et 2014. Depuis, il y a eu Luciano Spalletti, mais qui s'épanouit actuellement avec l'AS Roma, alors qu'il reste encore Walter Mazzari et Prandelli. Evidemment, les noms des techniciens actuellement au «chômage» ont été évoqués, à commencer par Marcelo Bielsa, même si cette piste reste peu probable en raison du caractère de ce technicien hors pair. Du côté de Dély Ibrahim, on mise sur l'expérience d'un entraîneur qui a déjà une Coupe du monde à son actif et c'est ainsi que le nom du dernier personnage murmuré est celui de Carlos Queiroz, le Portugais de 63 ans, ancien adjoint d'Alex Ferguson, mais qui est actuellement à la tête de l'Iran et semble bien parti pour une qualification à la Coupe du monde 2018. Si l'une des difficultés est de trouver quelqu'un de disponible, l'autre et non des moindres concernera évidemment le volet financier, car malgré la bonne santé affichée par la FAF, il semble difficilement envisageable de mettre 3 à 5 millions par an pour rémunérer un technicien mondialiste, sans parler du probable handicap de la langue. Même la Russie a dû faire appel à un milliardaire pour régler le salaire de Capello. En conséquence, pour satisfaire ce rêve fou de Raouraoua, la FAF devra viser moins haut, c'est pourquoi on évoque plutôt le profil d'un Julen Lopetegui, l'entraîneur espagnol de 50 ans qui vient de quitter le FC Porto, mais si financièrement ça correspond, il est loin d'être un mondialiste. Enfin, le président de la FAF veut prendre son temps et se donne jusqu'à la fin de l'été pour trouver cette perle rare qui fera rêver le peuple algérien.