Tous ceux qui l'ont connu et côtoyé sont unanimes à affirmer que Nait Mazi est une «plume» et une «icône du journalisme en Algérie», évoquant notamment «l'intégrité de l'homme» et son «patriotisme». Feu Noureddine Nait Mazi est décrit comme l'un des pères fondateurs de la presse algérienne post-indépendance. Les hommes de presse l'évoquent. Ceux qui ont travaillé sous sa houlette citent surtout un professionnel de talent et un administrateur hors pair qui a été à la base du rayonnement du quotidien de la rue de la Liberté durant les décennies 1960, 1970 et 1980. Parmi les journalistes ayant réagi à ce décès figurent notamment Mouloud Achour, écrivain et actuel directeur de la maison d'édition Casbah pour qui «Nait Mazi n'a jamais cessé d'être journaliste», Ahmed Halli évoque, pour sa part, «une autorité tranquille» et Nacer Mehal, ancien ministre de la Communication, qui parle d' «un homme de rigueur et d'honnêteté». Nacer Mehal, ancien ministre de la Communication et ex-DG de l'APS «Une immense perte pour la profession» Mehal évoque un grand bâtisseur forgé dans l'idéal révolutionnaire. La mort de Nait Mazi est «évidemment une immense perte pour la profession», estime-t-il. Il rappelle un homme intransigeant avec lui-même, formateur de plusieurs générations et qui a su rester fidèle à ses principes. «Il nous laisse un grand souvenir du don de soi, de rectitude et d'honnêteté», ajoute -t-il. L'Algérie perd avec cet homme l'un de ses fils les plus loyaux et qui part rejoindre son Créateur, Allah. Il laisse des pages glorieuses de sa vie militante et de patriote et de professionnel de la presse nationale. Nous sommes tous affectés et partageons la douleur de sa famille, des confrères et des consoeurs». conclut-il. Mustapha Mohammedi, journaliste qui l'a côtoyé «C'était un grand Monsieur» Très affecté par le décès de Nait Mazi, Mustapha Mohammedi cite un compagnonnage de quarante ans. «J'ai connu Nait Mazi pendant 40 ans, c'est un grand Monsieur qui a formé toute une génération de directeurs de journaux de la trempe de Fattani, Belhouchet, Souissi, de Ouandjelli....» Il était intègre et au-dessus de la mêlée, au-dessus de tout soupçon. Ce journaliste de talent m'aura marqué autant que l'a fait cet autre géant de la presse algérienne Abdelkader Safir, dont une maison de la presse porte le nom. Nait Mazi nous a surtout appris l'amour du travail et le sens de l'objectif. Achour Cheurfi, Directeur de la publication du quotidien El Moudjahid «Une référence régionale et internationale» Cheurfi garde du défunt le souvenir d'un «homme rigoureux, généreux et professionnel». «Il a toujours été proche et à l'écoute des jeunes journalistes qu'il ne s'empêchait pas d'encadrer. Il revoyait nos papiers et nous éclairait par ses conseils et remarques lumineuses», témoigne Cheurfi, affirmant que Nait Mazi a fait d'El Moudjahid une «référence régionale et internationale». Belkacem Ahcene Djaballah, ancien directeur général de l'agence Algérie Presse service (APS) «Un monument de la presse nationale» Il estime que «l'Algérie vient de perdre en la personne de Nait Mazi, un monument de la presse nationale». «D'une humilité incomparable, il était un homme d'expérience, de grande rigueur et un grand formateur», témoigne-t-il en révélant que le défunt était d'un «humour extraordinaire, malgré son apparence». Djaballah a indiqué avoir rencontré dernièrement le défunt qui était, a-t-il dit, «préoccupé par le problème de formation chez les jeunes journalistes en Algérie, l'éthique et la fidélité au pays». Ahmed Fattani, directeur du journal L'Expression «Un sens très élevé des valeurs humaines» Ahmed Fattani, abonde dans le même sens et estime que Nait Mazi a le statut de «commandeur» et «d'homme intègre ayant un sens très élevé des valeurs humaines». «Nait Mazi est considéré comme étant une grande école de journalisme ayant consacré toute sa vie à cette profession», témoigne encore Fattani qui a fait ses classes à El Moudjahid, rappelant que le défunt s'était engagé dans le Mouvement national à l'âge de 15 ans. «Il a formé de brillants journalistes», ajoute-t-il encore, soulignant que «le défunt n'était pas attiré par la vie matérielle, mais se souciait beaucoup plus de la justice sociale». «Avec le décès de Nait Mazi, c'est tout un pan de l'histoire de la presse de l'Algérie indépendante qui s'en va», fait observer M. Fattani. Ali Ouafek, éditorialiste à Horizons et ancien journaliste à El Moudjahid, «Fier d'avoir fait l'école de Nait Mazi» Nait Mazi demeure «un grand homme, un grand journaliste et un professionnel au sens propre et noble du terme», indique-t-il. Se disant «fier d'avoir fait l'école de Nait Mazi», Ouafek s'attarde notamment sur les qualités humaines du doyen de la presse algérienne, qui, dit-il dit, est resté «humble». «La plupart des responsables de presse actuels ont fait l'école d'El Moudjahid sous la direction de Nait Mazi, lequel restera un grand professionnel», rappelle encore Ouafek.