Notre doux confrère, talentueux et généreux, Sî Noureddine Nait Mazi vient d'un pas discret de s'en aller de ce monde. Sa dernière sortie publique, et négligeant courageusement son lourd état de santé et l'anniversaire de ses 81 ans, il l'avait consacrée à l'émouvant hommage qui m'a été rendu à la Bibliothèque nationale d'Alger, le 9 janvier 2016 et qui a été organisé conjointement par l'Onda et l'Association des Amis de la rampe Louni Arezki-Casbah-Alger... En d'autres temps, j'avais contribué en toute fraternité au double hommage qui lui avait été réservé au cours du 16e Salon du Livre d'Alger (2011) par le journal L'Expression et au Forum d'El Moudjahid avec la projection d'un film documentaire sur sa passion journalistique, en 2012. Notre doux confrère, talentueux et généreux, Sî Noureddine Nait Mazi vient d'un pas discret de s'en aller de ce monde. Sa disparition est, pour nous, telle une pointe douloureuse au coeur. Certes, nous le voyions fatigué, mais sa volonté d'homme d'esprit et d'élégance l'aidait à se tenir debout et nous dissuadait d'imaginer autre chose qui n'en serait pas. Nous le savions depuis quelque temps malade, mais son courage, sa hardiesse à être circonspect à propos de sa santé, nous persuadaient qu'il avait encore le souffle pour faire de longues traites avec nous, avec l'équipe de L'Expression et pour dire quelques mots d'amitiés et d'encouragements aux confrères anciens, aux confrères jeunes lors des anniversaires de notre cher journal. Justement, je l'ai vu, cet intègre ancien militant nationaliste, ce sobre formateur de journalistes, ce grand directeur qu'il fut du quotidien national El Moudjahid, à la rencontre de l'équipe de L'Expression, célébrant joyeusement, professionnellement, le 11 novembre 2015, ses quinze années d'existence, son adolescence prometteuse, sous la direction d'un exceptionnel timonier, un brillant et passionné journaliste Ahmed Fattani. J'entends soudain en ce moment sa voix lointaine, ferme et chaleureuse, dispensant à l'équipe, attentive et respectueuse, quelques-uns de ses souvenirs très instructifs sur le vrai métier de journaliste en Algérie... Mais tout a une fin. Même le journalisme pour le journaliste. Même les bonnes choses comme les moins bonnes. Et même la vie, bien sûr. À son épouse, à ses enfants, à sa famille la plus large, tout comme chaque journaliste qu'il ait travaillé avec lui ou non, je présente humblement mes compliments de condoléances les plus attristées. Cher Sî Noureddine Nait Mazi, tu méritais toutes les amitiés, tous les honneurs; ton professionnalisme continue de faire des émules. Que Dieu donne à ses proches une grande force de résignation à Son Décret et accorde au défunt Sa Miséricorde et l'accueille en Son Vaste Paradis. À Lui nous appartenons et à Lui nous retournons.