Les citoyens de Bouderbala dans la daïra de Lakhdaria et ceux de Taghzout, daïra de Haizer ont fermé les sièges respectifs des deux communes hier dans la matinée. Parmi les principales revendications, on retiendra celle inhérente au gaz de ville. «Les régions sont situées en milieu montagneux et ce combustible demeure plus que nécessaire», clamera un participant au mouvement de protestation à Taghzout. Les manifestants ont aussi exprimé d'autres revendications en relation avec les conditions de vie des habitants de ces deux localités. Parmi cette liste d'exigences, on notera le manque d'infrastructures pour les jeunes, le manque d'opportunités de travail, le transport scolaire, les cantines pour les enfants scolarisés... Un autre foyer de tension se prépare au niveau de l'université Akli Mohand-Oulhadj où une conférence que devait animer Saïd Khelil aurait été interdite. Le comité autonome pour la défense de la culture amazighe est monté au créneau pour exprimer son indignation devant ce qu'ils qualifient de méthode de l'ancien KGB. «On interdit la parole dans une enceinte universitaire», s'indigne un membre de l'association. «Nous nous insurgeons contre cette interdiction que nous assimilons à une atteinte aux libertés et une injure faite aux martyrs du printemps noir», déclare le porte-parole dudit comité. Hier, des échanges verbaux ont eu lieu entre les responsables du Dlca et des membres de l'administration. Pour leur part, les responsables de l'université de Bouira, ont expliqué que toute manifestation d'ordre politique est strictement interdite au sein de la franchise universitaire.