L'émissaire des Nations unies au Yémen, Ismaïl Ould Cheikh Ahmed, a annoncé le report sine die des négociations de paix interyémenites prévues hier à Koweït, les rebelles houthis n'ayant pas envoyé de délégation pour discuter avec le gouvernement. «En raison des développements des dernières heures, les négociations de paix prévues lundi à Koweït ont été reportées», a indiqué dans un communiqué Ismaïl Ould Cheikh Ahmed, sans annoncer de nouvelle date pour le début des pourparlers. Les rebelles houthis et leurs alliés n'ont pas envoyé de délégation hier à Koweït en se plaignant de «violations saoudiennes» du cessez-le-feu instauré le 10 avril à minuit au Yémen. L'émissaire de l'ONU a pressé les rebelles et leurs alliés, à dépêcher leurs représentants aux pourparlers. «Nous travaillons pour surmonter les derniers défis et demandons aux délégations de montrer de la bonne foi et de participer aux négociations afin de parvenir à un règlement pacifique de la crise au Yémen», a-t-il dit. «Les prochaines heures seront cruciales. Nous appelons les parties (en conflit) à assumer leurs responsabilités sérieusement et à s'entendre sur des solutions globales», a poursuivi l'émissaire mauritanien. Les médias contrôlés par les rebelles affirment que les raids de l'aviation saoudienne, qui conduit une coalition des monarchies du Golfe soutenant le gouvernement du président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi, n'ont pas cessé en dépit de la trêve. Les négociations visent à accélérer «un accord global», dont la réussite exige des «compromis difficiles», selon le médiateur de l'ONU