Le cabinet de Fayez al-Sarraj, continue à recevoir le soutien de plusieurs pays étrangers suite à son installation, le 30 mars à Tripoli mettant fin à l'isolement qui était imposé par la communauté internationale depuis l'été 2014 Les regards de la communauté internationale sont braqués sur la ville libyenne de Tobrouk où le Parlement devait décider hier d'accorder ou non sa confiance au gouvernement d'union nationale qui, une fois approuvé, devrait faire face aux multiples défis qui attendent la Libye, minée par près de cinq ans de violences. La séance du Parlement de Tobrouk (est) jugée cruciale pour l'avenir de la Libye, «sera retransmise en direct» à la télévision libyenne, selon le député Ali Tekbali. Elle se tiendra en présence notamment de l'émissaire de l'ONU pour la Libye Martin Kobler. Aux termes d'un accord conclu récemment entre le président du Parlement de Tobrouk, Aguila Saleh, et le vice-président, Mohamed Ali Choueb, le chef du gouvernement d'union libyen, Fayez al-Sarraj et ses adjoints doivent assister à la séance d'hier qui se déroulera sur la base d' «un vote sur chaque nom du gouvernement et non sur la totalité du cabinet», a-t-on précisé de même source. «Si 40 députés s'opposent à un ministre, il est écarté et si six ministres sont écartés, le gouvernement est censuré», avait expliqué le parlementaire Tekbali. Issu d'un accord politique signé fin 2015 sous l'égide de l'ONU, le gouvernement d'union comprend 18 ministres. En attendant le vote de confiance du Parlement de Tobrouk, le cabinet de Fayez al-Sarraj, continue à recevoir le soutien de plusieurs pays étrangers suite à son installation, le 30 mars, dans la capitale libyenne, mettant ainsi fin à l'isolement qui était imposé par la communauté internationale depuis l'été 2014, lorsque le pays s'est retrouvé avec deux «gouvernements» rivaux. Après la visite au cours de ces derniers jours en Libye des ministres des Affaires étrangères de France, d'Allemagne et d'Italie, c'est le tour de leur homologue britannique Philip Hammond, arrivé hier à Tripoli où il a déjà rencontré Fayez al-Sarraj. «Philip Hammond est à Tripoli, il rencontre le Premier ministre (Fayez al-Sarraj) et tiendra une conférence de presse après ses entretiens», a déclaré un porte-parole du gouvernement de consensus libyen. Pour sa part, la Haute représentante de l'Union européenne (UE) Federica Mogherini a assuré hier à Luxembourg, que l'Union «travaille» à des «projets concrets» pour appuyer le gouvernement d'union nationale. Une vidéoconférence avec M. Sarraj est prévue dans la soirée, suivie d'un dîner pour «travailler à identifier des projets (de soutien) concrets dans des domaines différents qui sont les priorités du peuple et du gouvernement libyens, que ce soit sur le plan économique, politique ou sécuritaire», a expliqué Mme Mogherini, peu avant une réunion à Luxembourg des ministres de la Défense et des Affaires étrangères des 28 pays de l'UE pour faire le point sur les récentes visites de responsables européens à Tripoli.