M.Ould Abbès tout en mettant en exergue le travail en tant qu'enjeu mondial, s'est inscrit en faux contre les statistiques donnant un taux de chômage de 27%, voire 33%. Selon lui, le vrai chiffre n'excède guère le taux de 17-18 %, un taux confirmé par une statistique actuelle- de l'Office national des statistiques- inédite et incluant le secteur informel. Un taux, à en croire le ministre qui ira decrescendo pour n'atteindre que la barre des 10% à plus ou moins long terme. D'autant que les pouvoirs publics prévoient la création de quelque deux millions d'emplois à l'horizon des cinq années à venir. Créé par décret présidentiel, «l'Observatoire» est placé sous l'autorité du ministre chargé de l'Emploi et de la Solidarité nationale, il est un organe consultatif chargé, dans le cadre des programmes visant à la promotion de l'emploi et la lutte contre les «poches de pauvreté» a expliqué, hier, M.Ould Abbès lors d'une «première réunion» de cet organisme, au quartier de la DAS (Direction de l'action sociale, Birkhadem, Alger). L'observatoire a pour missions d'observer et d'analyser l ‘environnement du marché de l'emploi et du phénomène de la pauvreté et d'en apprécier l'évolution, comme il propose des mesures d'accompagnement en vue de mieux organiser l'encadrement de la politique sociale du pays et de faire part de toute démarche, méthodologie et organisation devant servir à l'élaboration d'un système national d'information sur l'emploi et la pauvreté, d'enquêter et de fournir des études prospectives. Il est par ailleurs, appelé à faire part de mesures législatives et réglementaires permettant la préservation et la promotion de l'emploi, ou de proposer toutes mesures permettant de mieux connaître et de cerner le secteur informel en vue de le canaliser vers le secteur économique structuré, d'étudier, d'examiner et de proposer des mesures permettant la connaissance et la maîtrise des mouvements migratoires. Au chapitre des missions de l'observatoire figurent également l'élaboration d'un système de collecte, de traitement et de diffusion de l'information statistique sur l'emploi et les poches d'indigence. Il s'agit enfin de renforcer le partenariat avec les institutions internationales versées dans les mêmes missions, et de contribuer en coordination avec les secteurs concernés à la promotion des relations de coopération et d'échanges à l'échelle sous-régionale, régionale et continentale, notamment en adhésion avec les directives du Nepad (Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique) au niveau national et local ; de proposer la mise en place d'un service de documentation sur ces derniers thèmes, tout en suggérant des mécanismes permettant l'implication de la société civile dans les programmes de promotion de l'emploi. Dans cet observatoire sont représentés pas moins de dix-huit ministères, la société civile - dont les organisations patronales et syndicales - et autres associations activant dans la promotion de l'emploi et la lutte contre la pauvreté. Des agences spécialisées dont la plus ancienne est l'Ansej (Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes) et au titre des institutions spécialisées, le Commissariat de la planification et de la prospective ou encore l'Office national des statistiques, pour ne citer que ceux-là. Le ministre du Travail et de la Solidarité nationale préside cet observatoire dont un rapport d'activité annuel doit parvenir annuellement au chef du gouvernement.