Durant la période 2003-2004, les services de police ont traité pas moins de 8 592 affaires de crimes et délits. Au cours d'un point de presse animé, hier matin, au siège de la sûreté de wilaya, le chef de la police judiciaire, M.Boutemina a dressé un tableau récapitulatif de la criminalité au niveau de la wilaya de Tizi Ouzou. En effet, selon lui, durant la période 2003-2004, ses services ont traité pas moins de 8592 affaires de crimes et délits, dont 2815 ont déjà été résolues. En outre, pour revenir à l'assassinat de l'enseignante d'histoire le 18 janvier dernier à la Nouvelle-Ville de Tizi Ouzou, le premier responsable de la police judiciaire a indiqué, tout en réfutant les déclarations de l'Ugta qui attribuent les raisons de ce meurtre à l'insécurité : «On a entendu neuf personnes, dont deux suspects. L'enquête avance à 200 à l'heure». Il souligne, par ailleurs, que la criminalité enregistre 50 % de régression au niveau de la wilaya de Tizi Ouzou. Enfin, évoquant le volet du foncier, M. Boutemina a noté que cette affaire est un gros dossier qui «va faire tomber beaucoup de têtes. L'enquête est en cours. Celui qui a dilapidé certes, est connu, mais il reste ceux qui sont derrière», ajoute-t-il. Par ailleurs, un autre attentat meurtrier perpétré, avant-hier, par les groupes terroristes, a coûté la vie à deux policiers en faction en plein centre-ville de Tizi Gheniff, à une quarantaine de kilomètres au sud-est de la wilaya de Tizi Ouzou. En effet, selon une source sécuritaire, le drame s'est produit aux environs de 18h, juste à la tombée de la nuit et au moment où les policiers s'apprêtaient à lever leur barrage. Les assaillants, dont le nombre n'a pas été déterminé, et qui étaient à bord d'un véhicule de marque Peugeot 404, ajoute notre source, ont attaqué les éléments des services de sécurité. Après quelques minutes d'échange de coups de feu, les terroristes ont pris la clé de champs, après avoir abandonné leur voiture, en direction de la forêt Begaz. Les victimes, quant à elle, deux policiers, évacuées en urgence vers l'hôpital Krim Belkacem de Draâ El Mizan, ont malheureusement succombé à leurs blessures juste après leur admission. Il faut rappeler, par ailleurs, que cet attentat intervient deux mois après celui enregistré le mois de novembre dernier dans la région et qui avait ciblé deux éléments des services de sécurité et un citoyen. En revanche, et dans leur offensive contre les hordes intégristes, les forces de sécurité ont réussi, le mois de décembre dernier, à éliminer trois terroristes, dont un à Aït Mesbah, alors que les deux autres ont été neutralisés près de la rocade sud de la ville de Tizi Ouzou.