L'équipe d'Hussein-Dey a laissé lui filer sous le nez un succès qui lui tendait les bras. Nul ne sait ce que nous réserve cette coupe arabe des clubs mais si jamais le NAHD venait à échouer dans sa tentative de se qualifier pour le prochain tour, il se dira que c'est face au Ahly de Djeddah, lors de la confrontation aller contre ce club qu'il a raté son objectif. Lorsqu'on réussit un match nul hors de ses bases, il est de coutume de faire montre de sa satisfaction. Pourtant, le NAHD n'a vraiment pas de quoi se réjouir de ce résultat acquis en terre saoudienne. Et pour cause, avec un peu plus d'audace, plus de réalisme offensif, il aurait pu, il aurait dû retourner en Algérie avec une victoire que nul ne lui aurait contestée. Certainement pas son adversaire qui n'a presque rien montré au cours de ce match. On avait un peu trop monté cette formation saoudienne. Il s'est avéré que ce n'était qu'un onze quelconque qui n'a, à aucun moment, montré de la supériorité face au NAHD. Il est possible que le Ahly de Djeddah vaille mieux que cela, que ce qu'il a montré lundi soir c'était sa face cachée, son mauvais côté et qu'à Alger au retour il se métamorphose. Le fait est que chez lui, il n'a fait étalage d'au alent. Si bien que le Nasr avait de quoi planter ses dents dans ce fruit si mûr qui ne demandait qu'à être cueilli. Mais le club algérien, sur une impeccable pelouse, s'est contenté de gérer le temps et le score de 0 à 0 qui semblait lui convenir. En première mi-temps, par exemple, il a su faire circuler le ballon sans toutefois chercher à taquiner l'arrière-garde saoudienne. Les seules fois où il l'a fait, le Ahly a passé de sales instants. Ainsi, à la 29', suite à une percée sur le côté gauche, Meghraoui leva la tête et servit en retrait un Bendebka qui accourait. Le tir, quelconque de ce dernier, se perdit dans le décor. Une minute plus tard, on vit Gana depuis son côté droit effectuer un centre au profit de Ouichaoui dont la reprise de la tête envoya le ballon lécher la base du montant droit de la cage du Ahly. En seconde période, ce dernier ne varia pas d'un iota sa manière de jouer et le NAHD resta en deçà de ses capacités d'attaque. Autant dire que le match tomba dans la monotonie en dehors de deux actions, celle de la 46' où Malik Maouad obligea Ousserir à s'employer pour maîtriser le ballon et celle de la 56' où sur un coup franc de Diaz (un Brésilien), Ousserir se détendit pour mettre le ballon en corner. Le match s'acheminait sur un match nul blanc (0-0) lorsque s'orchestra une offensive du Ahly sur laquelle Diaz, isolé sur le côté droit, put résister à la charge de Laïfaoui avant de centrer en retrait. Malgré la présence de Kabri, Hassan El-Turki surgit pour catapulter le ballon dans les filets du Nasr. A ce moment-là, l'entraîneur de ce dernier, Mustapha Biskri, opta pour le remplacement de Ouichaoui par Cheraïtia et pour une autre tactique plus audacieuse. C'est alors que le Ahly connut de terribles minutes sous l'effet de la pression du NAHD. Lequel NAHD rata à la 81' la balle de l'égalisation, la reprise de Cheraïtia sur un centre de Abbas passant de peu à côté. Ce ne fut que partie remise puisque deux minutes plus tard, sur le côté droit, on vit Abbès alerter Chaâbane dont le centre aérien fut fort bien repris de la tête par Cheraïtia qui ne laissa aucune chance au gardien adverse. La domination du NAHD était telle qu'à la 85', Cheraïtia alerta Abbas entre deux adversaires mais ce dernier, absolument seul face au gardien du Ahly, ne sut pas contrôler son ballon. Une occasion en or comme on en retrouve une seule par match. Ainsi, le NAHD lorsqu'il se mit à attaquer fit trembler le Ahly et démontra que ce match était à sa portée. Dommage qu'il n'ait pu se contenter que du match nul car, d'ici la fin de la compétition, il est possible qu'il en vienne à rager sur ce résultat de Djeddah.