La prochaine élection présidentielle en France se tiendra les dimanche 23 avril et 7 mai 2017, avec des élections législatives les dimanche 11 et 18 juin, a annoncé hier le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll. A un an de ce scrutin, la scène politique est déjà dominée en France par cette échéance, alors que le président socialiste François Hollande connaît un profond discrédit dans l'opinion après quatre ans d'exercice du pouvoir. L'opposition de droite organise pour la première fois une primaire, prévue les 20 et 27 novembre. L'ancien président Nicolas Sarkozy, battu en 2012 par François Hollande, ne s'est pas encore officiellement déclaré mais sa volonté de revenir au pouvoir ne fait guère de doute. Affaibli dans son propre camp, il aura cependant affaire à forte partie face à onze autres candidats déclarés, parmi lesquels son ancien ministre des Affaires étrangères Alain Juppé, grand favori des sondages. La gauche aborde l'élection très affaiblie, scindée en deux entre une gauche de gouvernement de plus en plus coupée de ses bases électorales et une aile protestataire, ce qui rend problématique l'organisation d'une primaire et laisse donc prévoir plusieurs candidatures. François Hollande a conditionné sa candidature pour un second mandat à l'amélioration des chiffres du chômage, tout en multipliant les signes de son désir de se représenter. Un sondage publié hier lui accorde 13% de cote de confiance et tous les sondages le donnent battu dès le premier tour. A l'extrême droite, la présidente du Front national, Marine Le Pen, est déjà entrée en campagne.