Cette structure gère la compétition avec un esprit de camaraderie. Ils disent qu'ils veulent aller vers le professionnalisme. Ils en demandent les moyens et même si ceux-ci ne sont pas à la mesure dudit professionnalisme, il leur arrive de débourser des fortunes très souvent pour des joueurs qui n'en valent pas la peine. Ils tentent de sortir de l'ordinaire mais en fait, ils ne cherchent qu'à rester dans la médiocrité qui sied à notre football. On veut parler des dirigeants de nos clubs qui, à la première chute de neige, ont fait en sorte de reporter toute une journée de championnat. Cela s'est passé mercredi matin et ce jour-là, le téléphone de la Ligue nationale n'a pas cessé de sonner. La plupart du temps, au bout du fil, c'était un responsable de club qui tentait d'obtenir le renvoi du match de celui-ci. Il est vrai que mercredi, il a fait froid. Il a même neigé sur le littoral. Il est vrai que la journée en question était tronquée de trois rencontres, celles concernant les clubs engagés en coupe arabe. Ce n'était certainement pas les raisons qu'il fallait pour se soumettre aux doléances de ces dirigeants qui ont eu peur pour leurs pauvres petits joueurs qui ne sont jamais capables d'élever le niveau de notre football. De la neige? Du froid? Et puis après? Les conditions climatiques à Sétif mardi soir pour ESS-Ahly du Qatar étaient à la limite de l'acceptable et pourtant, le match a bien eu lieu. Idem, le lendemain au stade du 5-Juillet pour MCA-CS Sfax, même si lors de cette rencontre, l'arbitre arrêta, par deux fois, les débats. Il y a que la partie est allée à son terme et c'est le plus important. Maitenant, la demande de report est intervenue mercredi et les matches devaient se jouer le jeudi. Pourquoi donc cette anticipation jusqu'à accepter le report de toute une journée? On peut aller plus loin. La journée complète aura lieu ce lundi. Qui nous dit s'il ne va pas neiger encore plus fortement ce jour-là? Que fera alors la LNF? Maintiendra-t-elle les matches ou les remettra-t-elle à plus tard? En tout cas, l'histoire retiendra que cette LNF a fait preuve d'une navrante faiblesse devant des clubs qui doivent savoir que le football est un sport de plein air, soumis donc aux aléas du temps. Ni les joueurs de l'ESS et du Ahly Qatar, ni ceux du MCA et du CS Sfax ne sont tombés malades ou n'ont subi les retombées de la terrible épreuve qui leur a été imposée. C'est une belle leçon administrée à notre «gentillette» LNF.