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"On ne se censurera jamais pour avoir de l'argent"
AMIN SIDI BOUMEDIENE, REALISATEUR, À L'EXPRESSION
Publié dans L'Expression le 15 - 05 - 2016

img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P160515-08.jpg" alt=""On ne se censurera jamais pour avoir de l'argent"" /
Il est le seul Algérien sélectionné cette année à l'atelier de la Cinéfondation qui accueille en sa 12e édition, 16 réalisateurs dont les projets de film ont été jugés particulièrement prometteurs.
Accompagné de son producteur de Thala Film, sa présence à Cannes est faite de rencontres et d'éventuels partenaires potentiels, en vue de finaliser son projet et mener à terme son scénario entamé il y a six ans déjà. C'est la réalisatrice japonaise de l'excellent film Les délices de Tokyo qui a ouvert la section Un Certain Regard l'année dernière, qui est à la tête
de la présidence de la Cinéfondation cette année. Cet atelier, dit-on, ouvre à ses participants les voies vers la coproduction internationale.
L'auteur a plusieurs courts métrages à son actif, il nous en parle...
L'Expression: Qu'atten-dez-vous de cet atelier? (de la Cinéfondation)
Amin Sidi Boumediene: On ne s'attend à rien d'exceptionnel si ce n'est de faire des rencontres intéressantes susceptibles de s'intéresser à un film de ce genre venant d'Algérie. En parallèle, on compte également déposer au Fdatic dans les jours qui viennent et on espère d'ailleurs que l'Algérie pourra participer majoritairement au financement du film.
Où en êtes-vous justement avec la réécriture de votre scénario? (sachant que vous êtes passé par plusieurs étapes, que vous avez pris part à Midi Talent. Alger puis en Jordanie etc).
Ce projet a connu plusieurs «réécritures» au cours de ces six dernières années, notamment depuis 2013, mais à chaque fois il s'agissait surtout de rendre plus clairs des concepts qui étaient flous dans les premières versions et atteindre un certain équilibre entre ce qui est dit et ce qui est suggéré. Mais les idées de départ, les personnages et les éléments principaux n'ont jamais vraiment changé.
Le sujet de votre premier long métrage traite de la décennie noire, dans un cadre inhabituel, le Sahara. Pourquoi ce choix?
J'ai toujours été assez obsédé par la «décennie noire» et vers 2007, j'ai, avec mon frère, entamé l'écriture d'un scénario basé sur «À quoi rêvent les loups» de Yasmina Khadra. Mais j'ai vite compris que le côté «chronique» qui tenterait d'expliquer clairement comment un homme bascule dans le terrorisme ne m'intéressait pas du tout, puisque je ne vois pas comment on pourrait dénouer un tel sac de noeuds en 2h de film. Ça a d'ailleurs souvent été fait depuis, pour des résultats plus ou moins satisfaisants.
J'ai préféré délocaliser l'action dans le désert parce que, d'abord, c'est un lieu que je trouve beau, mais aussi terriblement inquiétant et hostile, propice à un renfermement sur soi et à un face-à-face avec son inconscient, et surtout parce que le film refuse de trop contextualiser la violence.
Je voulais aussi confronter la vision du Nord avec celle du Sud, sans toutefois en faire le pivot central de l'action, et faire en sorte que ce lieu devienne le lieu de fuite de deux personnages trop fragiles pour supporter l'horreur des attentats. Or, dans un territoire contaminé par la violence, aucune fuite n'est possible.
Et avec quel état d'esprit êtes-vous venu à Cannes?
Personnellement, et même si j'aime bon nombre des films qui y ont été sélectionnés par le passé, je ne suis pas du tout fan des ambiances type Festival de Cannes, et, surtout, je ne sais pas me «vendre».
Nous sommes partis à Cannes en restant nous-mêmes, et si ça ne donne rien on fera des films moins chers, tout simplement.
Ce type de rencontres ne doit surtout pas devenir une fin en soi, exactement comme certains festivals, même si, on le sait, c'est malheureusement la seule façon de faire connaître nos films.
Il ne faut pas pour autant tomber dans l'autre extrême et dire que ces opportunités ne valent rien ou nous empêcheront de faire les choses librement.
Rien n'est blanc ou noir. On est donc très fiers et assez surpris d'avoir été sélectionnés, mais on espère aussi que l'Algérie saura nous aider autant, si ce n'est plus, qu'un investisseur étranger.
On est ouvert à tout, tant que ça n'entache pas notre intégrité et notre vision du cinéma. On ne se censurera jamais pour avoir de l'argent ou plaire à une idéologie quelconque, car nous avons décidé depuis le début d'être libres.
On va donc à Cannes avec le sentiment d'avoir tout à gagner et rien à perdre, et heureux de pouvoir faire de belles rencontres. En toute décontraction.


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