Ouf de soulagement pour les concessionnaires Le ministre du Commerce affirme que certains de ces recours sont fondés, mais explique que la conjoncture actuelle ne permet pas de répondre aux «envies» des concessionnaires. «On a réduit la facture à un milliard de dollars, si on suit leurs propositions, cela nous aurait coûté 11 milliards de dollars.» Une semaine après leur attribution, les licences d'importations de véhicules continuent à faire couler beaucoup d'encre! Hier à la Safex, le ministre du Commerce Bakhti Belaïb présidait une rencontre sur le dispositif de surveillance du marché en été et durant le Ramadhan. A la fin de la rencontre et avant même que les journalistes ne lui posent la question, il a mis de côté l'ordre du jour pour apporter des «justifications» à cette polémique. Ainsi, le premier responsable du département du commerce a rappelé que les 83.000 unités ont été attribuées au lieu du quota initial fixé à 152.000 unités. Il justifie cette réduction par l'instauration du critère du coût en plus du critère quantitatif. Le ministre qui dit comprendre la frustration des concessionnaires, explique néanmoins que la conjoncture actuelle ne permet pas de répondre à toutes leurs «envies». Il fait savoir dans ce sens que le comité interministériel chargé de l'examen des demandes des licences d'importation avait reçu une demande globale d'une valeur de 11 milliards de dollars pour l'importation de véhicules. «Nous avons réussi à les réduire à un milliard de dollars», a t-il souligné sans toutefois fermer la porte des recours. Il précise dans ce sens que le comité interministériel chargé de l'examen des demandes des licences d'importation des véhicules a reçu, jusqu'à présent, une vingtaine de recours de la part de concessionnaires. «Nous avons reçu une vingtaine de recours dont certains sont légitimes et méritent d'être soigneusement étudiés. Nous devons répondre à certains (de ces recours)», a-t-il soutenu. Il assure dans ce sens que les recours étaient toujours possibles en garantissant qu'ils seront traités selon les normes fixées par la réglementation. «Nous avons réduit de manière drastique les importations de véhicules pour cette année. Certains concessionnaires ne sont pas satisfaits, mais cela ne veut pas dire que notre décision est infondée. Le comité a travaillé dans la transparence totale», a commenté le ministre. «Nous allons étudier l'impact de cette réduction et voir comment la demande va évoluer. A la lumière de ces données, nous déciderons s'il y aura lieu de prendre des mesures correctives», a-t-il avancé. Interrogé sur la possibilité de recourir à l'importation des véhicules d'occasion de moins de trois ans, le ministre a souligné que cette formule «tant réclamée et dont les coûts sont moindres reste une option», mais a ajouté que sera d'abord examiné l'impact de la réduction du quota instauré dans le cadre des licences d'importation. Pour les «frustrés» de cette mesure, Bakhti Belaïb leur recommande d'aller vers la confection de pièces automobiles, ou mieux encore la fabrication de véhicules locale. Il faut préciser que seulement 40 concessionnaires de véhicules ont été retenus pour bénéficier de ces licences sur les 80 postulants. Et beaucoup de ceux qui ont été retenus ont contesté le quota qui leur a été attribué. Ce qui fait beaucoup de mécontents qui seront obligés de mettre la clé sous la porte, et surtout envoyer des milliers de personnes au chômage. C'est cela le revers d'une économie de la rente, le moindre couac et tout s'écroule...