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«Les pièces de Mohya ne sont pas cadenassées»
ENTRETIEN AVEC MENAD M'BAREK.
Publié dans L'Expression le 01 - 02 - 2005

Menad M'barek est comédien et président de la Ligue des arts dramatiques de Tizi Ouzou. Il nous parle de l'oeuvre de Mohya, dans laquelle il a interprété plusieurs rôles.
L'Expression: Vous venez de lire une des pièces adaptées par Mohya, Le suicidé. Pouvez-vous nous en parler?
Menad M'barek:Le suicidé est une pièce adaptée pendant les années 86/87. Elle traite d'un personnage vivant dans un milieu modeste qui confie à son épouse qu'il va se suicider. Affolée par l'idée que son mari allait mettre fin à ses jours, la femme ameute le voisinage. Vite, la nouvelle s'est répandue comme une traînée de poudre. Les gens, pensant que le désespéré allait vraiment et indubitablement passer à l'acte, sont venus «récupérer» sa mort. À leur tête des intellectuels, des associations féministes, des islamistes...
Quel est le message de cette pièce?
Je pense que cela représente un peu ce qu'a connu l'Algérie comme violence. Il y a trop de manipulations au point que les gens sont poussés à donner de leur chair et mourir pour des causes qu'ils prétendent défendre alors que la cause la plus noble, c'est de militer pour la vie. Donc, là c'est pour dire, faites attention à ces gens qui, pensant ou agissant au nom d'un quelconque idéal, vous demandent de mourir pour glorifier certaines causes, aussi justes soient-elles. Et par là même demeurer pour l'éternité un héros.
Vous avez joué dans plusieurs pièces de Mohya. Pouvez-vous nous en parler?
Effectivement, j'ai joué dans pas mal de pièces, sans prétention aucune. Mais je vais parler quand même de la pièce A Min Yetsrajoun Rebbi, En attendant Godot de Samuel Bekett où j'incarne le rôle d'Amar Bouzouar.
C'est une pièce adaptée par Mohya et mise en scène par Ahmed Khoudi. Nous l'avons montée en 1999. La générale a été jouée à l'Institut national des arts dramatiques et chorégraphiques (Inadc) de Bordj El Kiffane et à Tizi Ouzou.
Il y a eu aussi une représentation au Théâtre national algérien, un certain vendredi 14 juin 2002. Et je me souviens qu'à la fin de la représentation nous avons observé une minute de silence, à la mémoire des victimes du Printemps noir. On a joué aussi à Paris et Lyon, devant un public français et algérien.
Et qu'en est-il de la réaction du public?
Justement, c'était magique. A Lyon par exemple, parmi le public, il n'y avait que deux Kabyles et le reste était Français. Mais ils connaissaient la pièce En attendant Godot. Ils étaient captivés. On aurait dit qu'il y avait de la magie dans la pièce sans pour autant que la langue soit comprise.
Néanmoins, le message est vite passé. Quant au public algérien, il l'a vraiment appréciée. Il y a même ceux qui sont fans de la pièce elle-même. Ils sont devenus presque les abonnés de la pièce.
Dans quelle condition la pièce a été montée?
Pas très extraordinaire. Je me souviens, on avait une Honda année 1982. Nous montions vers Alger pratiquement trois fois par semaine, pour répéter. C'était à l'Inad, où l'on a mis à notre disposition une salle. Parce qu'à l'époque, on avait un petit problème avec le directeur de la Maison de culture de Tizi Ouzou.
Donc, toute l'équipe faisait la navette. Il y avait Zahir Boukhennak, Rabah Yahi et moi...
Est-il possible aujourd'hui de jouer les pièces de Mohya en arabe dialectal?
Je pense que c'est possible. Toutefois, ceux qui veulent adapter les pièces de Mohya doivent capter son message, saisir vraiment les nuances et connaître bien la langue de départ (le kabyle).
S'ils arrivent à l'adapter à l'arabe dialectal, ce sera quelque chose d'inouï et génial. Ce sont des textes qui sont destinés à tout le monde, à tous les Algériens et je pense que le public se reconnaîtra dans les personnages.
Qu'est-ce qui vous captive le plus dans les textes de Mohya?
En fait, les textes de Mohya ont quelque chose de magique et d'ensorcelant. Ils ne sont jamais figés. Ses pièces, on peut les jouer ou les écouter plus de cinquante fois sans éprouver aucune lassitude.
Au premier degré, ce sont des textes qui nous disent beaucoup de choses, beaucoup d'images qui s'adaptent dans le temps avec l'évolution sociologique, économique ou politique. Il ne les a pas cadenassés dans un contexte donné.


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