Un chiffre alarmant et dont les régions du Sud et le Centre se partagent la part du lion. Au moment même où le débat s'accentue sur les accidents de la circulation, la wilaya de Sétif connaît, comme l'année passée, son lot de malheurs. Au cours d'un point de presse auquel ont été conviés les représentants de la presse de la wilaya de Sétif, le groupement de la Gendarmerie nationale, par le biais de son commandant a dressé le bilan de ses activités durant l'année 2004. La gendarmerie est présente sur 80% du territoire de la wilaya de Sétif avec, près de 61 brigades territoriales. Ainsi, pour les délits contre les personnes, 943 infractions ont été dénombrées contre 665 en 2003. Un chiffre alarmant et dont les régions du Sud et le Centre se partagent la part du lion et qui trouve son explication dans le retour des brigades de la gendarmerie à leur mission traditionnelle. Pour ce qui est des activités de la police économique, les éléments de la Gendarmerie nationale ont enregistré 294 infractions pour défaut de registre du commerce, 169 cas pour défaut de facture et 175 cas pour non-affichage des prix. Abordant le volet des accidents de la circulation, ce dernier demeure le cheval de bataille, non seulement des responsables de cette instance, mais également des pouvoirs publics notamment pour cette wilaya qui se hisse malheureusement à la seconde position après la capitale, avec le chiffre alarmant de 1026 accidents survenus à travers toutes les routes confondues. Le commandant du groupement de Sétif précise, que ses éléments ne sont pas restés insensibles à cette situation, de ce fait un large programme de prévention et surtout de sensibilisation fut mené tambour battant, destiné aux usagers de la route et à la population, à travers les «barrages de sensibilisation» implantés sur les axes jugés trop fréquentés, des journées portes ouvertes et autres interventions à travers la presse. Toutefois, les chiffres ont permis d'établir un constat des plus inquiétants. Le cumul pour l'année 2004 dresse un bilan du moins catastrophique, avec 155 décès et 2 159 blessés. Selon une analyse faite par les services concernés, la cause de ces accidents est due essentiellement aux non-respect du code de la route, refus de priorité, dépassement dangereux et surtout, l'excès de vitesse. L'état vétuste des routes, la défection matérielle et le défaut de signalisation viennent en dernière position. Quant aux routes jugées meurtrières, on notera la RN 5 qui demeure inégalable de par le nombre important d'accidents enregistrés et à un degré moindre, la RN 28, la RN 75 et la RN 76. Néanmoins, et pour bien remédier à cette situation, en passe de devenir un véritable fléau des routes, les brigades spécialisées de la GN comptent multiplier leurs efforts de sensibilisation, tout en assurant une présence quasi permanente sur les routes d'autant plus qu'il est fait état de l'acquisition d'un radar et d'un télé-tachimètre. Ces appareils de surveillance, high-tech, seront d'une utilité primordiale dans la surveillance dite «scientifique» du réseau routier de la wilaya. Mais tous ces efforts demeurent néanmoins insuffisants sans l'implication directe du citoyen, qui reste le principal acteur dans ce genre de situation, conclut le commandant du groupement de la gendarmerie de Sétif.