Cette banque souhaite être ouverte à la participation éventuelle à des montages de types consortiaux pour le financement de gros projets d'investissement. La Banque de développement local (Bdl), dans le cadre de sa modernisation, compte s'ouvrir pour le financement de gros projets d'investissement. Selon l'agence de presse AAI, qui reprend la déclaration des responsables de cette banque, «la BDL souhaite être ouverte à la participation éventuelle, avec d'autres banques, à des montages de types consortiaux pour le financement de gros projets d'investissement nécessitant la mobilisation de ressources importantes». Cependant, pour ce faire, la Banque de développement local est appelée à développer et à moderniser son management par, notamment, l'acquisition des outils les plus performants, la formation de son potentiel humain ainsi que le développement des échanges d'expériences. D'ailleurs, avec la réforme du système bancaire, les banques commerciales publiques doivent répondre aux trois points essentiels cités. D'autant plus que la Banque de développement local est concernée, aux côtés de la BNA et du CPA, par l'ouverture de son capital. Dans ce sens, il faut rappeler les déclarations du ministre des Finances, M.Abdelatif Benachenhou, lors du séminaire sur le nouveau partenariat économique Algérie-France, tenu en décembre dernier, lequel a estimé que «l'Algérie ne se modernise pas seulement par le commerce qui est porteur certes, de modernité, mais elle se modernise aussi par l'activité, la connaissance de nouvelles techniques de management, de travail et de nouveaux processus de production». Justement, suivant cette politique de modernisation, la BDL compte aussi offrir un service de qualité, rapide et sécurisé à ses clients en les accompagnant par une politique commerciale basée sur la proximité. En outre, face à la nouvelle donne économique à laquelle l'Algérie doit se conformer, à savoir la poursuite des négociations pour son adhésion à l'Organisation mondiale du commerce (OMC), la ratification de l'accord d'association avec l'Union européenne, les banques algériennes doivent procéder à une refonte profonde de leurs moyens de paiement. Cela notamment pour arriver à une meilleure fluidité dans un pays comme l'Algérie où le paiement interagence, voire interbancaire, demeure encore archaïque d'autant que les banques algériennes sont loin de répondre aux normes internationales exigées par l'économie de marché. Par ailleurs, la transformation des créances sur les entreprises publiques dissoutes, a permis à la Bdl de rétablir ses équilibres financiers et de renouer, depuis 2001, avec la rentabilité. Il convient de souligner que le Conseil de la monnaie et du crédit a autorisé en mars 2004, l'augmentation du capital de la BDL, qui passe ainsi de 7 140 millions de dinars à 13 390 millions de dinars. Ainsi, après avoir été la banque des entreprises publiques locales, la BDL se distingue aujourd'hui comme étant la banque des PME/PMI et des particuliers. Et ce, notamment avec le lancement de l'opération de prêts sur gages qui constituent pour elle une activité à caractère social héritée des ex-caisses du Crédit municipal, mais qu'elle continue de promouvoir au bénéfice des particuliers.